Ziad rêve de devenir un super héros. Il cherche comment faire et tombe sur un farceur. Toutefois cette rencontre va changer sa vie à jamais.

4e de couverture
Nous sommes dans un monde légèrement futuriste où les superhéros sont légion. Il faut dire qu’une météorite s’est écrasée sur Terre et que chaque morceau de cette météorite donne des superpouvoirs. Il suffit de toucher un de ces cailloux pour en acquérir un… qu’on gardera jusqu’à la mort.
Mais nous sommes aussi dans un monde hyper connecté de réseaux sociaux où seuls les superhéros bien cotés sur le web ont du travail. Parce que, quand vous vous faites agresser, vous allez faire appel à un superhéros qui a 98 ou 97 % d’avis positifs. Pas un loser à 83 %.
La vie des superhéros n’est pas simple donc…
Mais ça n’empêche pas le jeune Ziad, cadet grassouillet d’une famille immigrée de trois enfants, de caresser le rêve d’en devenir un.
Sans superpouvoir et avec son physique ingrat et une intelligence très moyenne, il n’a que peu de chances d’y parvenir. Mais il a de la volonté à revendre et va monter, pas à pas, la route qui mène au superhéroïsme.

Mon avis
Les superhéros dans la bd jeunesse sont assez légion. Quel adolescent ne voudrait pas avoir des pouvoirs pour être aussi bien un gentil qu’un méchant. Olivier Bocquet décide de proposer une autre approche que celle habituelle. Le pouvoir se transmet grâce à des morceaux de météorites. Dès qu’on l’a touche, on a un pouvoir jusqu’à sa mort. Par contre, on ignore ce que l’on va gagner. Les cadeaux, il faut parfois s’en méfier. Ziad aimerait être tellement différent et avoir une autre vie. Un jour, une opportunité s’offre à lui et une aventure à laquelle il ne s’attendait pas débute. Pour arriver au rebondissement qui va tout changer on découvre sa famille, son quotidien, sa famille. Son père tient un kébab et sa mère fait des petits boulot. Elle est voilée et le père est très traditionaliste. Jamais il n’accepterait que sa fille fasse de la boxe ou que son fils apprennent à coudre. Mais parfois, les choses peuvent évoluer à cause des circonstances. Une famille ordinaire comme il en est rarement représenté dans la bd. La personnalité du garçon est assez fouillé avec ses peurs, ses doutes et ses espoirs. Plus d’un lecteur pourra se reconnaître. D’autant plus qu’il est gros et qu’il n’est pas un méchant stupide ou un gros fainéant. Par contre, il adore manger et des choses grasses. Comme s’il fallait absolument justifier son surpoids. Sinon, l’album se nomme car un autre complémentaire se nomme face avec le récit de sa soeur. Les deux tomes proposent un chassé-croisé entre deux visions d’un même instant. En effet, des personnages caricaturaux sont présents. Le réalisme n’est pas vraiment de mise car il faut rester dans la science-fiction et à destination des enfants. Une dose d’originalité est de mise sans trop casser un conformisme tout de même. Le fait de fonctionner en double permet aussi de vendre plus d’album, donc c’est aussi un choix économique que l’on a déjà vu dans d’autres albums similaires. L’humour est présent avec le gag par exemple lorsqu’il croit être invisible et que tout le monde le voit nu. On se laissera tenter par la série est espérant qu’elle poursuivre l’audace pour toujours surprendre en cassant un peu plus le bord de la case.

Parfois on rêve d’être super héros, il ne faut pas oublier qu’un grand pouvoir génère de grande responsabilité.

Laisser un commentaire

Bienvenue dans cette immersion dans le monde fabuleux du 9e art.