
Emma vient d’être promue inspectrice dans le célèbre « Guide Michelin ». Son rêve vient enfin de se réaliser. Un métier épuisant mais au combien passionnant. Chaque jour de nouvelles découvertes qui lui chatouillent les papilles.
4e de couverture
À 30 ans, sur une simple candidature spontanée, Emma réalise son rêve d’enfant en rejoignant l’équipe des inspecteurs du prestigieux et mystérieux guide Michelin. Ses tournées d’inspection vont la mener sur les routes de France pour découvrir non pas les grandes tables étoilées qui la faisaient rêver – privilège des inspecteurs les plus anciens – mais des hôtels et des restaurants qui ne paient pas de mine.
Mon avis
Emmanuelle Maisonneuve a décidé de partager son expérience en tant qu’inspectrice pour le guide Michelin. Pour arriver à cela, elle s’est entourée d’une mangaka, Kan Takahama et d’une scénariste, Julia Pavlowitch. Une aventure qu’elle a beaucoup appréciée et qui lui a révélé quelque chose d’elle. Il y a également la petite touche de love story qui pointe son de nez. De la nourriture et de l’amour, voilà deux ingrédients qui sont presque garant du succès. Et comme ces sujets sont aussi tendance au Japon, le plus gros éditeur japonais, Kodansha, a décidé de le pré-publier dans le magazine, Morning avant l’édition reliée. En plus, une petite partie est consacrée à la cuisine japonaise avec un sacré hommage à l’importance du goût, de la fraicheur et au respect des saveurs des produits. Le monde du guide Michelin reste assez secret et très masculin. Emma impulse une nouvelle dynamique. La question de vouloir une famille pour une femme revient souvent. Il est important de souligner que les hommes sèment du sperme sans l’obligation de s’occuper de sa famille. Pour une femme, sa position d’incubateur change la donne.

Cette bd n’est pas sans faire penser à « Aya, conseillère culinaire » de Saburô Ishikawa et le dessin style manga contribue aussi à la référence. On retrouve le plaisir de manger et de la découverte de saveurs authentiques. Même si Aya est plus proche de Philippe Etchebest dans « Cauchemar en cuisine » et en version gentille, les similitudes sont multiples. En plus, la mode est à la cuisine avec ces émissions de télévision, cours et livres de cuisine. Quel régal alors pour le lecteur de suivre les découvertes de plats mais aussi de personnes passionnées. Les pages se dévorent avec gourmandise et appétit. Mais lorsque nous arrivons à la dernière page, on n’en veut encore. Est-ce une façon peut-être de préparer le lecteur à un tome 2? Pourtant non.
Un voyage culinaire comme il est rare d’en lire où l’on plonge dans le monde secret du Guide Michelin.
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