David Enon propose un miscellanée rempli d’originalité. Une exploration de savoirs aussi surprenante qu’enrichissante qui nous tient en haleine. Un petit livre de poche qui nous amène à découvrir le monde autrement.

4e de couverture
Un guide concret pour comprendre comment marche ce qui nous entoure et apprendre à faire soi-même
On peut connaître la métaphysique selon Kant, savoir résoudre une équation du troisième degré et connaître par cœur les cinquante premières décimales du nombre Pi sans pour autant connaitre la hauteur d’une assise ou d’une table, la largeur d’une porte, la dimension d’une place de parking, le poids d’une vache ou d’un m3 de bois.
Toutes choses apparemment anodines, que l’on côtoie pourtant quotidiennement et auxquelles on accepte de ne rien comprendre. Le monde matériel ne nous intéresse pas. Nous avons choisi de le confier aux spécialistes.
Ce livre propose au contraire de considérer le bricolage comme un acte de résistance politique.
Il vise à enseigner au lecteur des choses simples et indispensables, dans l’espoir de lui ouvrir les yeux sur ces objets qu’il méprise, auxquels il s’adapte et dans lesquels il se cogne parfois, afin de l’inciter à s’y intéresser pour ne pas le laisser aux seules mains de l’industrie et de la société de consommation.

Mon avis
Comment résister à un tel titre? Un objectif de découverte est obligatoire. Pas besoin de regarder le sommaire final pour choisir le chemin de sa quête. On commence et on se laisse porter. L’étonnement est toujours là car on apprend toujours. On peut remettre en question certaines certitudes et voir de nouvelles choses autrement. Impossible de ne pas prendre des notes pour s’en souvenir, briller en société et réfléchir à des idées émergeantes. Que répondre si on vous demande le poids d’une vache? ou un mètre de cube de bois? Vous savez que l’état de la matière peut changer. Connaissez-vous la pierre liquide? C’est le ciment, le béton, le mortier… L’effet pop-corn, c’est quand on le chauffe, il change d’aspect. On dit le plastique en général alors que l’on devrait parler des plastiques car il en existe une grande variété et dans divers états. Les exemples sont données avec des explications claires et limpides. C’est assez incroyable que l’on puisse faire avec du plastique et l’imagination pour créer toujours plus de choses. La société de consommation explose. Le plus est dans les sources très nombreuses proposées comme le documentaire de Denis Delestrac « Le sable : enquête sur une disparition » réalisé en 2013. On découvre des choses sur la résistance des matériaux avec les critères importants : sa résistance, sa mécanique, sa densité ou sa légèreté, sa souplesse ou sa rigidité, sa résistance à l’humidité (hydrofuge) ou au feu (ignifuge), son coût, son aspect, sa capacité à répondre à un certain nombre de contraintes. De même pour les murs, avec une superposition de couches pour l’isolation (thermique, phonique…), étanchéïté, résistance au feu ou à l’eau, porosité, solidité… Avant les pavés des rues étaient en bois. Malheureusement, ils glissaient quand ils étaient humides qui les faisaient gonfler et qui déformaient la chaussée. On prend plaisir à relire et tenter de l’enregistrer dans son disque dur personnel. Qu’importe les sujets que l’on s’intéresse on les verra autrement tel le recyclage. Une pépite qui nous incite à poursuivre les lectures des publications des Carnets parallèles.

Un ouvrage qui se glisse en poche et qui pousse à poser un autre regard sur ce qui nous entoure.

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