
Elle ne déborde pas de confiance en elle. Alors quand une fois un homme semble gentil, elle ose lui donner de la sympathie. Un choix qu’elle ne refera jamais car les conséquences seront fatales.
4e de couverture
Prends garde au loup, ma fille…Cette fois, Jeanne voulait y croire. Que tout irait bien. Qu’elle pourrait recommencer sa vie à zéro dans cette toute petite cabane au milieu des montagnes dont elle avait hérité. Qu’elle pourrait hiberner comme une ourse, loin de la violence des hommes. Que rentrer dans ce bar lui changerait les idées. Que ce type souriant qui lui avait proposé un verre – juste après y avoir glissé un cachet – lui voudrait du bien. Ce soir-là, Jeanne a baissé sa garde. Elle n’a pas vu le danger, ni la gueule du loup caché derrière le sourire. De cette nuit, il n’y a rien dont elle puisse, – ou veuille ? – se souvenir. Mais au creux de son ventre, l’homme lui a laissé quelque chose qui grandit et l’empêche d’oublier ce qu’il lui a fait…À mesure qu’elle s’arrondit, Jeanne s’interroge : doit-elle s’en débarrasser ou bien accueillir ce cadeau maudit ?

Mon avis
Quand on regarde juste la couverture, on a l’impression que l’on va assister à une histoire mignonne. Une femme qui marche dans la forêt avec un ours dessiné dans le ciel. Quelque chose de tendre et de féroce émerge. Le choix des couleurs noir, blanc et gris apportent quelque chose de doux et de réconfortant. Très vite, une fois que l’on rentre dans l’histoire une toute autre ambiance émerge. Jeanne se dévoile aussitôt. Une femme triste, blessée par la vie, avec des traces de coups, des menaces de mort arrive à s’enfuir. Des parents violents aussi bien physiquement que moralement qui brisent le peu de confiance en elle qu’elle pouvait avoir. Puis adulte, elle rencontre un compagnon violent qui poursuit cette dynamique cruelle. Quand elle arrive à s’enfuir, elle se pose dans un café. Un gars de passage est gentil avec elle et elle est touchée. Mais à la fin de soirée, il l’a drogue pour la violer tranquillement. Le réveil est d’une grande violence. Comment se reconstruire? Les choses auraient pu être éviter d’empirer. La voilà enceinte et elle doit gérer sa grossesse. Impossible de ne pas voir son agresseur en petit. Progressivement, les choses vont empirer avec de l’agression qui a failli la tuer. Puis une condamnation à cause de mensonges et la souffrance l’a poursuit. La douleur est très bien retranscrite et nous donne une boule au ventre. C’est tellement sombre avec un aspect psychologique très développé que l’on ne peut pas rester insensible. On comprend l’image de l’ours/ursa face au loup, terrible et destructeur, dans l’image clichée. Les troubles psychologiques sont profonds et jamais soigné. Cela amène à faire des choix bien sombre qui se comprennent très bien.
Une puissante histoire qui souligne le pouvoir de l’homme sur la femme et de l’acceptation de la culture du viol. Se reconstruire est difficile voir impossible sans risquer sa vie.
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