
Benoît Brisefer a sympathisé avec Mme Adolphine. Quand elle est enlevée, il ne peut rester les bras croisés. Sa surprise sera de taille quand il découvrira la vérité.
4e de couverture
Le petit garçon très très fort dont le pire ennemi est un bon gros rhume s’ennuie ferme dans le parc de Vivejoie-la-Grande, assis sur un banc. Il n’a pas trouvé ses amis avec lesquels il devait jouer aux cow-boy et aux indiens.
Mais une vieille femme assise à côté de lui remarque la tristesse de Benoit et lui popose de jouer avec lui.
Mais qui est réellement cette vieille femme qui ne boit pas, ne mange pas, et dont le pouls ne bat apparemment pas non plus ?
Mon avis
Tout débute à Vivejoie-la-Grande, où vit le jeune héros, Benoît Brisefer. Au cas, où nous avions oublié sa force surhumaine, on voit l’enfant déraciner un arbre pour aider un chaton. Forcément, un habitant voit l’arbre bouger et appelle son épouse pour qu’elle voit ce qui se passe. Bien entendu, c’est trop tard. Une façon de montrer les gags très courants à l’époque avec un mari faible et une mégère râleuse qui fait le ménage. Tout comme la figure du policier omniprésent. Il connaît les habitants, les écoute et échange avec eux. Tout est gentil et mignon. Une copine de classe porte une jupe et une veste qui couvre sa tenue. C’est l’occasion de rappeler les pouvoirs du gamin. » D’ailleurs, tu racontes toujours des blagues! C’est comme le jour où tu m’as dit que tu étais fort et que tu pouvais soulever des tonnes, sauter plus haut qu’une maison et courir plus vite qu’une auto! » (p. 13). Et aussi d’évoquer son point faible : quand il a le rhume il perd tout ces pouvoirs. Ainsi lorsqu’il est enfermé dans la cave, le gentil patron du bar lui donne tous les médicaments possibles pour le soigner. Grâce à ça, il réglera son compte aux vilains.
L’histoire est pré-publié dans le magazine Spirou en 1963. Au vue de l’époque, cela étonne de voir un récit autour d’un robot à l’apparence humaine. Suite à une erreur de branchement de Vladlavoka, la mamie est devenue méchante et commun des cambriolages de haut vol. « – Allons, donc! J’en ai déjà vus, moi, des robots! Ce sont de grands bonshommes tout en fer, avec des tas de boutons sur le ventre et des antennes sur la tête! Leurs yeux sont des lampes qui s’allument et qui s’éteignent, et ils ont une force terrible! D’ailleurs, il y en avait un l’an passé, dans le grand magasin de la place du marché! Il distribuait des prospectus!
– Je sais! C’est moi qui l’ai construit! Oui! je suis fabricant d’automates et je me passionne pour l’électronique! Il y a quelque temps, j’eus l’idée de construire un robot! Mais pas un robot comme les autres!… Je voulais qu’il nous ressemble en tout point! Qu’il puisse marcher, parler, voir, entendre, se souvenir, exactement comme toi et moi! C’était réalisable, grâce aux immenses progrès que l’a faits, ces dernières années, en cybernétique! »
– En quoi?
– En cybernétique! C’est une science qui a pour objet l’étude des mécanismes capables de se gouverner eux-mêmes! As-tu entendu parler des fameuses tortues de Grey Walter?
– Heu… Non! Qu’est-ce qu’elles ont de spécial?
– Elles sont électroniques! Elles réagissent à la lumière et possèdent une véritable mémoire! Si, par exemple, leurs accumulateurs sont déchargées, elles viennent d’elles-mêmes se brancher sur une prise de courant pour les recharger! Bref, j’ai donc commencé à construire mon robot! Si j’en ai fait une vieille dame, c’est parce qu’il était plus facile de dissimuler tous les appareils sous de longs vêtements! De plus, la démarche et les gestes un peu saccadé d’un automate convenaient mieux à une personne âgée! Il y a quelques jours, bourrée de kilomètres de fils de transistors, moteurs, cellules photo-électriques, etc. Adolphine faisait ses premiers pas! Elle était conditionnée pour être gentille, aimable… » (p. 19)
La description est très précise avec des vraies références comme les tortues de Grey Walter, véritable innovateur de son temps. Peyo y met un peu d’humour en y mettant une mamie. Il joue avec une binarité très courante dans la bd avec d’un côté les gentils et l’autre les méchants. Là on voit une mamie qui commet des vols et qui fédèrent des brigands à sa solde. C’est aussi l’occasion de mettre une femme car ici aussi, elles sont assez absentes. A part femme au foyer, enfant ou mamie, elles n’existent pas. L’humour sent un peu le sapin, néanmoins, l’histoire se lit car on le remet dans le contexte d’une autre époque.
Une bd originale qui place un enfant comme héros qui veut toujours être gentil. Heureusement que la cybernétique y propose des méchants très bêtes.

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