22h05 rue des Dames

Lucius discute avec l’empereur Hadrien et voilà qu’il se réveille chez les visages plats. Il faut impérativement qu’il reparte. Mais comment?

L’histoire
Aelius Caesar, le successeur annoncé d’Hadrien vient de mourir. Quelle catastrophe. Il va falloir trouver un remplaçant. Ce coureur de jupon très professionnel meurt en laissant une nation dans la tristesse. Lucius propose à l’empereur un bain pour calmer sa fureur. La tempérance arrive avec une proposition au combien importante. « Avant de me demander combien de temps il me reste à vivre, je dois me pencher sur la question de ma succession. Autrement dit, trouver celui qui maintiendra le cap que j’ai fixé… jusqu’à ce que Marcus, qui n’a aujourd’hui que seize ans, puisse devenir empereur ». A qui pense t’il? « Toi, je voudrais que tu veilles sur lui et que tu t’assures que ce cap, il le fera sien et ne s’en écartera pas ». Quel honneur pour un ingénieur. Mais un autre défi attend Lucius, il faut rénover la station balnéaire de Baïes (à côté de Naples). L’enjeu est de taille car « Le sort de la Pax Romana est entre tes mains ». Voilà le bon petit coup de pression. Et quand l’empereur lui demande : « Pour l’empire romain, accepteras-tu Lucius? » le voilà qu’il se retrouve au pays des visages plats. Impossible de retourner à son époque. Une jeune femme, passionnée de l’époque romaine, qui parle un latin parfait, lui dit que c’est parce que l’information dont il a besoin n’est pas arrivée à lui. En voilà une bonne suggestion, alors il va rester dans les thermes japonaises et découvrir son fonctionnement. Aucun doute qu’il trouvera des éléments d’inspiration.

Mon avis
Contrairement à l’idée reçue, chez les romains, ce n’est pas le descendant qui sera forcément le futur empereur. C’est l’empereur actuellement au pouvoir qui choisit son successeur lui permettant ainsi de lui suivre sur les dossiers importants. Ainsi quand il reprend c’est dans la continuité de projets. Ce qui ne l’empêche d’initier de nouvelles choses bien au contraire. La mangaka est assez bavarde dans sa série et elle explique la plupart de ces références. Elle parle de sa vie et même des recommandations de son éditeur. Vous saurez qu’elle a fait un stage de Geisha et qu’un bon bain lui a permis de décompresser de tant d’effort. Même si « Thermae Romae » est quelque chose de drôle cela n’empêche pas d’y intégrer des informations réelles aussi bien sur la culture romaine que japonaise. Le bon dans le temps d’un romain qui se réveille au Japon à diverses époques qui explore le sujet des thermes est assez comique. Le choc des cultures et des langues sont toujours au rendez-vous. On n’en croise plus tellement des gens qui parlent couramment latin surtout des jeunes femmes charmante et qui sont amoureuse de la période des romains. Dans ce quatrième tome, une scène assez improbable avec une jument qui tombe amoureuse de Lucius et qui débarque complètement conquérante dans l’auberge où le héros doit séjourner. Il faut vraiment avec un esprit assez alambiqué pour inventer des choses aussi surprenante. Et quelle façon de piquer notre curiosité pour poursuivre notre envie de découvrir la série. En fallait-il tant? Bien sûr que non, mais Mari Yamazaki affirme haut et fort que c’est un manga pour faire rire. Indéniablement, on ne pourra pas lui dire le contraire.

Une nouvelle aventure qui donne envie de savoir tout ce que Lucius va apprendre pour l’appliquer à sa société. Affaire à suivre.