
Jeannette ne refuse jamais un voyage pour un reportage. Le danger est un ami qu’elle connaît bien. C’est d’autant plus important si elle doit sauver le fils d’un homme influent.
4e de couverture
Aux quatre coins de la planète, Jeannette Pointu fait son métier de journaliste. Curieuse, pugnace, têtue, elle porte sur les événements comme sur les gens, un regard empreint d’une profonde humanité. Toujours plein de rebondissements hors du commun !

Mon avis
Qu’importe où il faut aller, elle y va toujours avec le même enthousiasme. Elle est déjà allée dans des zones de guerres et être une femme ne pose pas de souci. Marc Wasterlain prend un parti politique car il évoque la guerre au Cambodge (le Khompôt dans l’histoire) qui occupé par les Vietnamiens (les Tongsamiens). Un vague pseudo permet d’identifier le dictateur meurtrier Pol Pot. Il est montré juste comme un méchant ordinaire comme d’autres séries de l’époque telle « Spirou et Fantasio ». On dénonce gentiment. Il ne faut pas oublier que l’ouvrage s’adresse à des enfants et qu’il ne faut pas les traumatiser. Donc des gens meurent sans jamais y avoir de trace de sang. On évoque des camps de redressement sans les montrer. Par contre, on voit des hommes armés que l’on peut acheter facilement. Ils ne combattent pas pour des idées. Le bédéaste montre des mineurs qui prennent les armes et qui n’ont pas trouver d’alternative. Par contre, on doute vraiment que leur rêve soit d’aller à l’école pour apprendre des choses. Le personnage de Yaho est très présent et on le retrouvera par la suite.
Pour l’aventure, en elle-même, comme d’habitude, c’est très capillotractée. Jeannette a toujours une chance incroyable et elle s’en sort toujours grâce à des hommes. Et là, un journaliste allemand blessé offre à la photoreporter un médaillon avec un dragon vert pour l’aider pour son séjour en Asie. Cela n’a aucun sens qui lui offre un tel objet sans raison. Et à chaque fois qu’elle est dans une galère, elle sort l’objet et là voilà qu’on accède à ses requêtes. C’est trop facile et cela souligne qu’elle n’arrive à s’en sortir grâce à son ingéniosité et son intelligence mais au hasard. Chose étrange, on la voit prendre des photos cependant on ne voit jamais le résultat. Elle donne des scoops. Contribue t’elle a sensibiliser la société à ce conflit faisant beaucoup de cadavres? On en vient à se dire si elle ne vaut pas mieux qu’un paparazzi qui travaille que pour l’image choc, qu’importe ce qu’il montre. Elle ne semble pas vraiment avoir d’éthique et encore moins d’émotion. Une femme meure devant elle et lui confie son enfant ça lui fait pareil qu’une chose ordinaire. On ne s’attache pas vraiment à elle. Elle donne à suivre une aventure où elle devait retrouver le fils d’un homme influent qui pourrait lui rendre service à l’avenir. Ce qui se passe autour n’a pas trop d’importance ni les autochtones qui se mouillent pour les aider. On finit la bd de 48 pages avec un sentiment d’inabouti. Tout va trop vite et trop est invraisemblable. C’est dommage de ne pas profiter d’avoir un personnage féminin pour ne pas faire autre chose qu’une jolie nana chanceuse avec un corps que l’on sexualise trop souvent.
Espérons que par la suite, la photoreporteuse va être plus impliqué contre la cruauté et moins dans le cliché vendeur et aider les gens influents.

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