
Jeannette Pointu a toujours de la ressource. Quand un defi se présente à elle, elle fonce tête baissée. La vérité est toujours importante surtout quand elle est publiée dans la presse.
4e de couverture
Après avoir couvert diverses compétitions sportives (et au passage, un épisode de la guerre du Liban au cours duquel son caméraman trouve la mort !) , la reporter-photographe se retrouve embarquée dans l’aventure du célèbre rallye Paris-Dakar.

Mon avis
Marc Wasterlain a changé la couleur de cheveux de son héroïne. La jeune femme blonde est devenue rousse. On peut se demander pourquoi ce choix. A moins que cela repose uniquement sur une décision de l’atelier de coloration, le studio Léonardo Vittorio. D’ailleurs, on s’étonne quelques décisions. Par exemple, Jeannette doit passer inaperçue à Beyrouth et elle porte du jaune très voyant. Les teintes sont classiques et semblables à d’autres albums de l’époque. Mais on a l’impression qu’elles sont posées aléatoirement parfois. Le reste c’est la force de l’habitude. Après les véhicules pour les courses automobiles sont assez voyantes qu’importe où cela se déroule.
Pour l’histoire, c’est à nouveau assez dense et très peu réaliste. Jeannette sait tout faire et elle est toujours au bon endroit. Elle revendique le droit de prendre des gens entrain de mourir, de se blesser ou d’être tuer tant que cela permet d’avoir des ventes de ces photos. L’argument est que le public doit savoir. Vraiment? C’est assez douteux car on l’entendu toujours de ces paparazzis aimant le macabre. Ce n’est pas au nom de l’information. On le sait que c’est au prix du cachet.
Après elle sait tout faire, filmer, prendre le son, photographier, conduire un avion, des motos, des voitures et tellement de type de véhicules. Le bédéaste nous rappelle que son sexe en fait une mauvaise conductrice. Heureusement qu’il y a toujours des hommes pour lui sauver la mise. Son courage a toujours des limites. Pour une fois, Jeannette montre son engagement « féministe » en repoussant les avances du fils du grand patron. Il croyait que quelques compliments suffiraient à la faire tomber sous son charme. Qu’importe, il en trouvera d’autres à mettre dans son lit. Le parvenu est totalement égocentrique, narcissique et très hautain. Un vrai cliché ambulant comme il y en a toujours autant. Par exemple, il y a une légère critique que Paris Dakar détruit des zones de culture agricole en Afrique subsaharien. Par contre, le fait que des véhicules soient abandonnés est une ressource pour les autochtones. N’est-ce pas abusé? Les gentils blancs qui s’amusent dans le pays des noirs et qui laissent déchets et cadavres.
Au final, tout va trop vite surtout que les récits se succèdent et ne se ressemblent pas. On ne peut qu’être admiratif devant tant de compétence. Il manque de réalisme et de crédibilité. En plus, toutes les femmes sont belles, minces, un peu jalouses et possessives. Le cliché de la femme râleuse, précieuse et assez égoïste. Cela ne surprend qu’à moitié en connaissant le créatif et la période. Le père de Natacha, qui a encore fait un clin d’oeil à son héroïne, montre des femmes téméraires, avec une limite. Mettre en avant des demoiselles, à condition de leur beauté et de leur ingéniosité et que des gars viennent à leur secours. La suite nous dira si le personnage évoluera plus positivement.
Une aventurière intrépide et très casse cou. La mort fait parti du jeu et c’est mieux si cela rapporte à sa popularité.

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