
Deux enfants vivent chacun à l’autre bout du monde. Le changement climatique a un impact direct sur eux. Ils doivent s’adapter et suivre leur cœur pour faire au mieux.
4e de couverture
Yuki vit dans un canton inuit de plus en plus déserté en Nouvelle-Écosse.
Sami, lui, vit dans un village de pêcheurs sur la baie du Bengale.
Deux jeunes de continents différents dont les vies vont complètement changées suite à l’arrivée d’un cyclone. A la fin, les deux fils de l’histoire se tissent avec un héros sauvant de manière inattendue la vie de l’autre.

Mon avis
Dès le titre, on sait que l’on évoque une problématique environnementale. « Climat » ne laisse pas insensible. Surtout lorsqu’on voit en couverture une adolescente affirmant que la glace fond. On comprend que normalement, cela ne devrait pas être la cas. Le cadre est posé. Dans la mise en page, le fait d’alterner entre Yuki en Nouvelle-Ecosse et Sami sur la baie du Bengale, donne beaucoup de dynamisme. On en emporté par les deux histoires avec la rencontre d’adolescents impliqués dans leur territoire. L’une pour la protection animale et l’autre pour sauver sa vie. Tous les désagréments sont liés au réchauffement climatique. D’un côté, il y a la montée des eaux qui détruit tout sur son passage et de l’autre un climat qui détruit l’habitat naturel des humains et des animaux. Ici on fait référence carrément un ours qui n’arrive pas à s’adapter, le grolaire. Pour les individus, ils partent où c’est plus facile. Deux formes de migrations sont abordées avec celle choisie et celle subie.
D’autres sujets assez sensibles apparaissent comme le lien entre la fonte des glaces et le méthane. « Un immense lac gelé. C’est magnifique. Et ça sent mauvais. Ca représente aussi un danger. Si la glace se réchauffe et fond, alors tout ce méthane retenu ici depuis des années sera libéré en une fois. Le méthane est un gaz à effet de serre qui piège trente-quatre fois plus de chaleur que le dioxyde de carbone. il y a des lacs comme celui-ci, sur le point de fondre, dans tout l’Arctique. Encore un coup du réchauffement climatique. » (pp. 94-95). Bien que ce récit soit de la fiction, ces informations sont véridiques. On sent l’enthousiasme, l’espoir des scénaristes avec Eoin Colfer et Andrew Donkin. Ils le confirment dans la postface : « Nous avons imaginé cette bande dessinée parce nous pensons que le réchauffement climatique est le défi le plus important qui attend nos enfants aujourd’hui. Chaque génération d’êtres humains n’est que passage sur notre planète : des occupants temporaires qui doivent en prendre soin pour ceux qui suivront. »(p. 131). Par la suite, quelques pages deviennent nécessaires pour expliquer ce qu’est ce fameux réchauffement climatique en quelques planches. Savoir vulgariser une chose aussi complexe demande une bonne maîtrise du sujet.
Le graphisme semi-réaliste de Giovanni Rigano est dans les dessins assez modernes des bd jeunesses. Donc on sait que le lectorat cible ne sera pas perturbé. Pour les couleurs, c’est du même acabit, c’est du classique. Les formes sont arrondies, chaleureuses et réconfortantes. Malgré les drames qui s’y déroulent, on sait que rien ne sera totalement catastrophique. La famille et les amis seront toujours là pour les ados. Une façon de les sensibiliser intelligemment. Une façon de leur dire des choses avec sens et sensibilité.
Une bande dessinée à offrir à ces jeunes qui s’intéressent au monde et à leur avenir.

Laisser un commentaire