La perte de cheveux chez les hommes semble normal. Pourtant chez les femmes, c’est tout autre chose. Nous allons suivre le parcours d’une combattante de la vie ordinaire.

4e de couverture
Un autre regard
Tereza n’aurait jamais cru qu’un jour elle perdrait la queue de cheval qui lui chatouillait le dos. Mais il faut se rendre à l’évidence, elle devient chauve. La cause : l’alopécie, une maladie auto-immune qui peut survenir pour diverses raisons… Elle va donc devoir faire face à son nouveau look, au sentiment de perte de féminité, au regard des autres et bientôt au choix d’une perruque ! Tereza sait que depuis la nuit des temps les cheveux symbolisent notre rapport au monde, que l’on soit punk, hippie ou bouddhiste, notre coiffure en dit long sur nous-même. Alors avec ce changement, elle change aussi sa façon de percevoir ses relations, son travail et surtout son regard sur elle-même. D’autant que personne n’est capable de lui dire pourquoi ses cheveux tombent… la série d’examens ne donne rien de concluant. Entre faux espoirs, confidences amicales et doutes, Tereza va vivre sa première année sans cheveux avec une bonne dose d’humour et nourrir sa réflexion. Un témoignage sensible par un duo tchèque détonant qui interroge les normes de beauté et le regard de la Société.

Mon avis
Quand on voit un homme chauve, on trouve ça assez ordinaire. C’est comme si cela allait de soi d’ailleurs. L’alopécie touche également les femmes. Là, par contre le rapport à la société est tout autre. Les cheveux définissent la personne, sa valeur, son niveau de séduction, son niveau de vie… Alors les perdre, c’est assimilé aussitôt à la maladie, au cancer. Accepter qu’ils tombent est très difficile car cela remet en cause tout un individu. La scénariste partage son parcours personnel chaotique pour s’accepter et rester chauve. Même si elle est bien entourée, c’est un parcours de solitude qui se déploie. Son regard dans le miroir est demi-mesure.

Glénat a choisi de publier un album avec un sujet assez tabou et pas abordé. Bien que cela concerne de plus en plus de femme, peu de médium ose abordé le sujet. Par contre, dans la presse, on reste sur les marronniers pour être un objet de masturbation occasionnel pour ces messieurs. La question de plaire reste le centre de la vie des femmes ne l’oublions pas. Par conséquent, même le personnage centrale s’interroge sur l’affection de son compagnon et l’acceptation de ces collègues de travail. Bien que le sujet soit abordé assez globalement, on reste un peu sur sa faim. L’aspect psychologique et émotionnel reste très peu développé. On assiste à une succession de faits dont on n’a pas toujours la notion du temps.

On apprend des choses tout de même. Par exemple, vous êtes vous demandés à quoi servent les cils, les sourcils, les poils des aiselles…? On nous dit tout. Avoir des poils sur les orteils est une preuve de bonne circulation sanguine. L’alopécie a aussi plusieurs formes et ne progresse pas pareil. On ne sait pas ce qui est à l’origine de ces mutations mais parfois les poils repoussent. En préface, on parle de l’association La Tresse qui accompagne les personnes touchées par l’alopécie et autres formes. Une mise en avant nécessaire pour que ceux concernés ne se sentent pas seule et isolée.

Une bande dessinée intéressante qui parle d’un sujet tabou qui concerne beaucoup de femmes. Se reconstruire est possible même si l’on sort des codes standards.

4 réponses à « Sans cheveux – Tereza Drahonovska et Stepanka Jislova »

  1. Avatar de belette2911

    Chez une femme, c’est une catastrophe ! :/

    1. Avatar de noctenbule

      On commence tout juste à voir des femmes au crâne rasé, même chez les femmes noires. Changer un regard, cela prend du temps.

      1. Avatar de belette2911

        Oui, j’ai connu une connaissance qui avait la coupe militaire, mais maintenant, elle a les cheveux longs (je ne l’avais pas reconnue 🙂 ).

        Ça prend trèèèès longtemps !

      2. Avatar de noctenbule

        une coupe de cheveux ça change toute une personne.

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