
Quand on est photographe reporter, le risque est omniprésent. Jeannette Pointu est servie car jamais elle ne pourrait être tranquille. Elle vivra des choses des plus improbables.
4e de couverture
L’appareil photo toujours en bandoulière, Jeannette Pointu parcourt le monde pour en dénoncer les injustices et les scandales. Écologiste, généreuse, courageuse et profondément honnête, Jeannette Pointu est une vraie professionnelle, efficace et débrouillarde.

Mon avis
Quand on ne commence pas avec Jeannette Pointu par le premier tome, on ne se rend pas compte de l’évolution du personnage. La jeune femme rousse était au début blonde. On reconnaît toujours son statut de reporter grâce à son appareil photo. Sinon, ce n’est pas très évident car elle ne pose pas beaucoup de question sur les gens, les habitudes, les problématiques, les cultures… Elle fait plutôt des jolies photos et c’est le plus important. Par contre, elle se trouve toujours dans des situations improbables où elle en ressort toujours indemne. Ceux qui l’entourent n’ont pas forcément sa chance. On pourrait croire qu’elle aurait de quoi écrire avec les coups d’Etats, la fraude, les rebellions, la culture de la cocaïne, le trafic de drogue, la réflexion sur l’écriture sur l’Histoire d’une nation, le prosélytisme catholique, l’exploitation de la pauvreté… Et elle s’en sort toujours grâce aux autres.
L’autre chose importante est qu’elle est beaucoup moins dénudées que par la suite. Elle porte des choses courtes mais moins à l’air. Les hommes restent toujours avec des pantalons, des chaussures fermées, des chemises à manches longues, une veste par-dessus et souvent un chapeau. On s’étonne que l’aventurière porte une robe courte sans manche et jaune. Pourquoi n’a t’elle pas plusieurs appareils, des calepins pour prendre des notes, écrire des choses en rapport avec ces clichés? Le respect des gens et de leur façon de vivre lui importe peu. Wasterlain semble proposer une vision moderne. Pourquoi ne pas choisir une professionnelle? une femme sérieuse et organisée? une personne curieuse et qui a envie de comprendre? Est-ce que cela aurait été moins vendeur? Le bédéaste montre pleins de problématique, beaucoup trop d’ailleurs, pour donner du dynamisme. Pourquoi au final? Elle ne présente même pas son travail. Elle passe à la télévision en racontant ce qu’on lui a dit. De plus, même pas avec un regard analytique, critique.. Rien de ça. Bien au contraire, on y met du jugement de valeur, de l’ethnocentrisme et une couche de narcissisme. Le dessinateur introduit Natacha, pour faire référence à son autre série phare. Il n’y en a pas qu’une qui a une très estime de soi.
On finit l’album un peu mitigé avec un personnage qui reste assez creux.

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