
Aimer la lecture ne va pas de soi. Clémentine Beauvais décide de se pencher sur la question. Elle décide de partager sa réflexion sur le plaisir de se plonger dans les mots.
4e de couverture
Un ouvrage pour découvrir, cultiver et développer le plaisir de lire.
Pourquoi se contenter de lire pour le plaisir, quand on pourrait vraiment jouir de ses lectures? Apprendre à nommer ses plaisirs, à les reconnaître, à les trouver, à les analyser et à en chercher d’autres, tel est le but de ce joyeux manifeste pour des jouissances de lecture toujours renouvelées.
Un texte engagé dans lequel Clémentine Beauvais fait de l’éducation au plaisir de lire un véritable enjeu de société.

Mon avis
C’est toujours assez surprenant ces lectures de la collection Alt. Les sujets permettent toujours de proposer un autre regard sur des choses à l’apparence simple. Clémentine Beauvais s’interroge sur le plaisir de la lecture. Elle parle de jouissance qui est en rapport avec la sexualité. D’ailleurs, elle débute son introduction avec ça et progresse vers autre chose. « Ce que je vais vous dire peut se résumer ainsi : les plaisirs planplan, poussiéreux et platement personnels que nous grapillons sans faire exprès quand nous lisons ne devraient plus nous contenter. » Pourtant, nous avons des difficultés à parler aussi bien de ce qui nous enthousiasme de ce qui nous déçoit. Très vite, on s’arrête sur j’aime ou pas et en quelques minutes c’est fini. On n’est pas habitué à parler des mots. « Du lien entre texte et plaisir, nous ne savons quasi rien dire. » (p. 6). Le plaisir n’est pas forcément toujours le même. « quels plaisirs as-tu eus par le passé, vers quels plaisirs nouveaux tu voudrais t’aventurer? » (p. 13). Il peut prendre plusieurs aspects comme l’autrice le propose telles passion expurgatoire, transports échappatoires, soulagement identificatoire, galvanisation politique…
Il ne faut pas crier pour autant que la lecture doit être absolument plaisir. N’est-ce pas une vision trop élitiste? L’éducation nationale et d’autres penseurs orientent vers des ouvrages en particuliers, des genres, des époques… « Alors laisser les « jeunes » choisir librement leurs lectures, ne pas juger, encourager, bien sûr, j’achète. » (p. 11). Même si on ressort perturbé d’un livre ou en colère, faut-il pour autant négliger ces sentiments? Ne sont-ils pas utiles à se trouver, s’interroger? Bien qu’il est compliqué de partager, des communautés se créer sur différents réseaux sociaux. « […] jouir de la lecture, ça se passe autant autour du livre que par le livre, en lisant à plusieurs, en commentant, en annotant, en débattant, en se disputant. » (p. 19). Parfois, cela incite à prendre d’autres chemins, d’autres découvertes, Pour poursuivre cette réflexion, on peut se pencher dans les sources. Et surtout continuer à lire, rien de tel pour affirmer être soi.
Une lecture intéressante et qui nous pousse à nous interroger sur notre usage des livres.
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