
Le bauhaus a apporté une autre vision de l’architecture et de la décoration d’intérieur. Des créatifs qui ont du s’arrêter avec l’essor du nazisme. Néanmoins, l’histoire de l’art a retenu la démarche innovante.
4e de couverture
Une façon nouvelle, destinée au grand public, de découvrir ce mouvement majeur de l’art total
Héritier des courants d’avant-garde, le Bauhaus représente au XXe siècle la référence fondamentale pour tous les mouvements innovants dans le domaine du design et de l’architecture à travers la voix de ses maîtres comme Klee, Kandinsky, Albers, Mies van der Rohe…
Ce roman graphique, composé de trois chapitres, raconte son histoire de sa création à Weimar par Gropius en 1919 à la fin de la Première Guerre mondiale, jusqu’à son déménagement en 1925 à Dessau et sa fermeture par les nazis à Berlin en 1933.

Mon avis
Les bd qui parlent du bauhaus ne sont pas très nombreuses. Même si on constate que l’histoire de l’art et les artistes trouvent de plus en plus leur place dans le 9e art. Donc on n’est pas si surpris que deux bédéastes décident de relever le défi de raconter la vie et la disparition du mouvement original. C’est très audacieux car ce n’est jamais facile d’arriver à synthétiser, raconter et être fidèle à la réalité. Il y a un risque de perturber les puristes. Dès les premières pages, nous voilà emporter à la rencontre de ceux qui ont eu l’idée de créer une école ouverte à toutes et tous. Les enseignants sont plus ou moins célèbres dans de très nombreux domaines. Les expérimentations sont légions et donnent des résultats. Il émerge une nouvelle façon de voir le monde à travers l’architecture et la décoration d’intérieur. La narratrice est l’école. Ainsi ce qu’elle raconte est forcément vraie et avec une prise de partie.

Ce choix scénaristique est assez original. Mais on aimerait avoir le temps de prendre plus le temps de connaître l’univers des enseignants et des élèves. Parfois, on a des doubles pages avec des focus sur eux. Il y a des femmes même si beaucoup sont dirigés vers des techniques dites féminies comme le tissage. Beaucoup arrivent à aller au-delà des pratiques ancestrales. On aimerait avoir des photographies des réalisations afin que l’on puisse vraiment s’en rendre compte. Au final, l’ouvrage permet de faire un premier pas sur la richesse et l’engouement d’une vision du monde. Il incite à se tourner vers d’autres médiums.
Une lecture originale qui prouve qu’ensemble on peut penser autrement.

Laisser un commentaire