Quand on est enfant, il n’est pas facile de comprendre les histoires d’adultes. Benjamin fait de son mieux pour satisfaire son père et sa mère. Au bon d’un moment, il a compris qu’il y a des choix à assumer.

4e de couverture
Balloté entre un père juif et une mère catholique, Benjamin a du mal à définir qui il est… Enfant, il adule sa famille paternelle et est fier d’être juif, « comme Superman ». Tellement fier, qu’il le clame partout à l’école…
Mais le jour où il fait le lien entre son zizi circoncis et la religion juive, tout s’écroule ! Désormais décidé à cacher sa religion, Benjamin va tout mettre en œuvre pour éviter que ses copains de classe ne découvrent la vérité sur son « zizi coupé »…
La fierté laisse alors place à la honte et à des questions sans fin : comment garder la face à l’école, puis au collège, face aux préjugés de ses camarades ? Peut-il vraiment être juif si sa mère ne l’est pas ? Pourquoi ses potes pensent que tous les juifs sont riches, alors que lui mange tous les soirs des raviolis Buitoni ?!!
Par-dessus tout, en remettant en cause sa judéité, Benjamin va devoir affronter le regard de son père… et ainsi défier 5000 ans de tradition religieuse ! Parviendra-t-il à s’affirmer face à ce dernier et à trouver enfin sa place ?

Mon avis
Il existe peu de bd grand public qui aborde la religion juive hors Riad Sattouf. Elle est abordée à travers le regard d’un petit garçon avec des parents divorcés. D’un côté, on lui dit qu’il était juif et de l’autre on lui dit que cela n’a pas d’importance. Quand on est petit on veut faire plaisir. Et puis la religion est aussi lié à des rites culinaires où l’on peut manger de bonnes choses et entendre des histoires incroyables. Puis en grandissant, dire que l’on est juif a un autre impact et Benjamin commence à se poser des questions. Qu’est-ce que cela veut dire concrètement? D’autres éléments importants viennent ponctuer son quotidien de garçonnet comme les filles. Quel dilemme ce zizi circoncis. Elles font tourner les têtes et bouleversent les émotions. Au final, il prend un chemin où la foi n’a pas sa place. L’art avant tout et écouter son coeur aussi.

Le récit semi-autobiographique est léger et drôle. On se laisse porter. En plus, la bande dessinée se termine par un très jolie portrait de famille avec un duo photo-dessin, une description de la démarche créative et le court-métrage. Une démarche créative complète qui évoque la vie d’un petit garçon, devenu grand qui a du choisir son destin. La quête d’identité baignée de multi-cultures. Les dessins faussement enfantins de Emilie Boudet apportent beaucoup de douceur. On s’attache à ce héros en devenir avec des dessins arrondis et des couleurs douces. Un duo très complémentaire qui sait faire passer les émotions et trouver le juste milieu entre fiction et réalité.

Une bande dessinée dans laquelle plus d’un lecteur se retrouvera dans sa quête d’identité.

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