Les Bidochons sont ravis de partir en vacances organisées. Grâce au Grand Concours des Raviolis Patzani, le couple découvre un pays de l’Est. Un séjour qu’ils vont se souvenir toute leur vie.

4e de couverture
Ils forment un couple de Français si moyens, que chacun y reconnaît instantanément tous ses proches – à défaut de s’y reconnaître soi-même. Dans ce nouvel ouvrage, Binet nous raconte le voyage dans un pays de l’Est (non précisé), que les Bidochon ont gagné au Grand Concours des Raviolis Patzani. Avec une ironie impitoyable, Binet a relevé tous les tics, tous les travers qui rendent un groupe de Français à l’étranger bien plus insupportable qu’un groupe d’étrangers en France (excepté des supporters anglais). Rien n’échappe à l’humour féroce de l’auteur : l’éternel rigolard gros mangeur, l’intoxiqué du Guide Bleu, l’amateur d’objets « typiques », sans oublier le malheureux guide indigène chargé d’apporter la Culture à ces indécrottables Français, ni l’indispensable organisateur qui organise ce voyage organisé. Un ouvrage à lire obligatoirement avant de partir en voyage (organisé ou non).

Mon avis
Il n’a pas beaucoup de bédéastes qui arrivent à marquer la culture française. Binet a créé les Bidochons, censés représentés les français moyens. Le filou leur fait vivre des aventures plus incroyables les unes des autres. Dans ce tome, il les fait gagner un voyage organisé par la marque de raviolis Patzani. Par conséquent, on trouve pleins de couples à l’image de ce couple très singulier à la façon de parler très franchouillarde. Le coordinateur tente de les maîtriser d’une main de maître. Mais la beaufitude est de mise avec son lot de chansons paillardes, de propos racistes, de la sensation de supériorité blanche et française… sans omettre les prix pour les touristes excessifs ou les voleurs. L’humour répétitif est censé renforcé l’absurdité des situations. Impossible de ne pas voir le savoir-faire. Et Raymond en tient une couche en indélicatesse et négligence envers Raymonde. Il arrive de l’oublier et quand il pense à elle c’est surtout qu’elle possède la clé de la maison. L’amour doit prendre des chemins que beaucoup n’arrive pas à expliquer. La médiocrité a bien des ressorts qui fonctionne pour en faire du comique. Et qui correspond à merveille à l’état d’esprit de Fluide Glaciale qui perdure depuis 1975.

Une lecture qui fait du bien à relire parfois qui montre le talent de Binet dans l’absurde et le comique.

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