Certains hommes ne sont pas fait pour rester chez eux. Pierre Loti a toujours été appelé par l’étranger et les autres cultures. Grâce à son talent de conteur, il publie des romans et des articles de ses découvertes.

4e de couverture
Pierre Loti, par sa vocation de marin et par goût pour les voyages et l’écriture, a sillonné le monde toute sa vie. De l’île de Pâques au Japon, en passant par le Sénégal, l’Égypte et le Pays basque, il a porté son regard curieux sur des pays, des peuples et des événements extraordinaires.
À partir de son oeuvre littéraire et de ses reportages, accompagnés du dessin riche et pittoresque de Pascal Regnauld, les auteurs font renaître sous nos yeux les voyages de Pierre Loti.
Il vit des expériences culturelles multiples, s’enthousiasme, condamne. Sa découverte des différences, la richesse des ailleurs, la peur de l’uniformisation, les amours aussi, font de son existence un roman qui trace un tour du monde fascinant.

Mon avis
L’évocation de Pierre Loti évoque à plus d’un ces romans, ces articles, ces objets, son cabinet de curiosité et aussi son musée à Rochefort. Alain Quella-Villéger est un vrai passionné et a déjà publié plusieurs ouvrages sur le voyageur. Il rend hommage à son sex-appeal et sa curiosité pour les autres cultures. L’aventurier n’apprécie pas la modernité avec ces câbles électriques qui gâche les paysages et ces touristes qui modifient les cultures locales. Mais par contre, c’est un coeur d’artichaud. Chaque pays est lié à une histoire d’amour, un mariage éphémère, un regard pleins de suggestions coquines… Et d’ailleurs, il raconte ces périples à une femme, sa meilleure amie. On notera une précision en début d’ouvrage assez singulière, même dans le 9e art : « Ses propos, ses comportements – notamment vis-à-vis des femmes -, doivent évidemment être contextualisés. En faire le récit n’a aucunement valeur de justification. » On prévient que le macho man s’affirme ainsi et le revendique. Pourtant, les scénaristes n’affirment pas qu’ils utilisent comme des mouchoirs, après consommation, il jette. Les femmes sont attirés par cet être charismatique qui adore apprendre les langues. Une choses assez rares pour un étranger qui ne reste pas longtemps.

Pour montrer la distinction entre deux récits, on a d’un côté en bleu l’échange avec les deux principaux interlocuteurs dans une forme de discussion informelle. Et de l’autre, on a l’action comme elle s’est déroulé dans des teintes oranges. Une forme qui permet de bien identifier le quand de l’action. On a l’impression que les séjours étaient très courts et que le principal reste les femmes. C’est un peu ennuyant car on sait que c’était beaucoup plus riches en rencontres, en rebondissement. Donc si on veut vraiment en savoir plus, on n’a qu’à lire les romans cités. Au niveau graphique, cela peut être déroutant car les hommes se ressemblent beaucoup. Si vous êtes un peu fatigué, on peut se tromper. Par contre, il porte toujours les mêmes vêtements, donc c’est un indice très important.

Bien que l’on sente qu’il y a beaucoup de recherches, la preuve avec le graphique à la fin qui illustre les différentes étapes de voyage de Pierre Loti. On reste tout de même sur sa fin. L’exercice est très difficile de faire une biographie et de résumer ces publications. On peut affirmer qu’il y a du travail sans oublier de la passion. Les bédéastes utilisent différents médiums pour faire perdurer la mémoire qui risque de tomber dans les oubliettes. Bien que cela dernier a été un académicien. On ressort au final un peu mitigé avec notre curiosité piquée.

Une bande dessinée qui redonne à voir l’aventurier et auteur, Pierre Loti. Aucun doute que par la suite, on aura envie d’en savoir plus.

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Bienvenue dans cette immersion dans le monde fabuleux du 9e art.