22h05 rue des Dames

La cuisine est un art qui parle du monde d’hier et de demain. La bande dessinée permet aussi de donner à voir cette aventure. Une démarche de bouchées doubles qui incite à voir autrement notre nourriture.

4e de couverture
14 binômes uniques et inédits d’auteurs.es (Aurélia Aurita, Mathieu Bablet, Jim Bishop, Coco, André Derainne, Emilie Gleason, Donatien Mary, Léa Murawiec, Sole Otero, Maëlle Réat, Mathieu Sapin, Anne Simon, Jean-Louis Tripp, Quentin Zuttion) et de chefs.fes (Cyril Bordarier, Chloé Charles, Mickaël Clautour, Mauro Colagreco, Jérôme Ferrer, Manon Fleury, Alexandre Gauthier, Bertrand Grébaut, Alix Lacloche, Tatiana Levha, Céline Pham, Julia Sammut, Claire Vallée, Jessica Yang) nous racontent le futur de notre alimentation. L’ouvrage accompagne la grande exposition à la Cité internationale de la BD d’Angoulême, consacrée en 2024 aux liens qui unissent nourriture et bande dessinée.

Mon avis
La Cité internationale de la BD d’Angoulême a organisé une exposition ayant pour thème : Bouchées doubles – Les nourritures du futur en bande dessinée. Ils ont constitué des duos avec un bédéaste et un passionné de cuisine. Puis, cela a donné naissance à une histoire en quelques planches. L’idée est assez originale et on le constate avec la diversité des récits. Certains voient l’apprentissage de la cuisine dès le collège pour apprendre les principes d’égalités femmes-hommes. Pour d’autres, on se limitera à des gélules avec des repas tout fait. Ou encore, il faut donner du temps pour la gestion de la ville avec la nature pour avoir le droit à un repas avec de la nourriture en circuit court. Bien entendu, la cuisine végan a sa place.

On découvre la démarche de chef qui cuisine déjà végan et qui décroche une étoile Michelin. Ceux qui créent des écoles de cuisine pour faire de l’insertion, de privilégier des bons produits au quotidien pour fidéliser les clients… La richesse des propositions est à l’image des propositions graphiques qui sont différentes à souhait que cela soit dans la structure, la couleur, le dessin… Mais on reste un peu sur sa faim de ces 14 narrations. On voudrait aller plus loin pour mieux voir le dérouler des rencontres, des expérimentations, de la construction des liens d’amitié… Un goût d’inachevé rester bien présent. Surtout que l’on sent la motivation des créatifs à partager une vision, voir un projet de vie.

Une lecture enrichissante qui donne envie d’aller dans les restaurants de ces expérimentateurs visionnaires et bienveillants. La bd prouve que ce n’est pas un médium des plus ordinaires. Il montre sa force et sa puissance pour mettre en récit.