Quand quelqu’un de proche risque la peine de mort, vous êtes prêt à tout. C’est la cas d’Adèle Blanc-Sec qui rivalise d’imagination pour sauver un ami. Malheureusement, tout le monde n’a pas le même objectif qu’elle, surtout quand il y a de l’argent en jeu.

4e de couverture
Dans ce premier épisode qui débute au Muséum d’histoire naturelle du Jardin des plantes de Paris un jour de novembre 1911, le lecteur fait connaissance avec la célèbre héroïne. Dotée d’une personnalité hors du commun, Adèle évolue dans un univers mystérieux (dans lequel Paris occupe une place de choix), peuplé de monstres et d’êtres étranges.

Mon avis
Jacques Tardi possède un univers graphique assez singulier et très reconnaissable. Sa passion pour l’Histoire se retrouve dans l’ensemble de ces créations. Par conséquent, il retranscrit assez fidèlement le Paris de 1911. A cela se combine des éléments de littérature comme les sauriens et les machines volantes comme les racontent si bien Jules Vernes. Dans une ambiance en noir et blanc, on suit plusieurs personnages qui cherchent l’argent et les biens dérobés dans une banque. Pour mettre la main dessus, tous rivalisent d’imagination. Par conséquent, la traitrise est de mise. Ainsi les rebondissements n’arrêtent jamais. Surtout que le cadre est la réapparition d’un ptérodactyle disparu il y a des millions d’années. Il tourne souvent autour du Muséum d’histoire naturelle du Jardin des plantes de Paris. Une façon de revoir ce lieu qui n’a pas trop changé surtout la galerie avec les squelettes d’animaux.

Le rythme est assez différent de ce que l’on peut lire habituellement. On se laisse porter même si cela déroute par moment. Sans surprise c’est du à la contrainte du format 48CC qui limite toujours de faire des choses plus complètes sans jamais passé par des raccourcis un peu facile. Les noms assez loufoques comme M. Flageolet ou Edith Rabatjoie apporte un peu d’humour. Le bédéaste critique le pouvoir avec le système du président de la République jusqu’au policier menant l’enquête. Pression pour garder son prestige social. Sinon, Adèle Blanc-Sec est considérée comme l’une des premières héroïnes féministes dans les années 70. Ce n’est pas flagrant ici bien qu’elle soit au coeur du récit. Elle ne se distingue pas vraiment par son esprit d’analyse, son courage et ses engagements. Néanmoins, elle n’est pas hypersexualisée à l’instar de Natacha, Yoko Tsuno ou Jeannette Pointu. Et elle n’est pas totalement cruche. La suite des tomes nous permettra de mieux cerné le personnage. En tout cas, pour ceux qui ont vue le film avant de lire la bd, ils risquent de déchanter. Le terme libre interprétation prend ici, aussi, tout son sens.

Une lecture déroutante par un style très personnel et très travaillée. Un premier tome qui pose une héroïne singulière qui marquera son époque.

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