Blueberry – Tome 1 – Fort Navajo – Jean-Michel Charlier, Giraud et Claudine Blanc-Dumont

Blueberry malgré sa rébellion a une éthique de vie. Tuer des indiens pour le plaisir, le dépasse totalement. Pour sa sauvegarde par contre, il va devoir faire des choix.

4e de couverture
Blueberry est affecté à Fort Navajo (Arizona). En cours de chemin vers le Fort il rencontre le Lieutenant Graig. Blueberry va devoir manœuvrer entre l’inconscience de Graig et la haine des Indiens qui anime le commandant Bascom, bras droit du Colonel Dickson à Fort Navajo.

Mon avis
Blueberry possède des qualités et des savoir-faire. Alors on l’admire pour avoir changer de camp, abandonner sa famille pro-esclavage, avoir reçu des médailles… Mais par contre, il n’aime pas obéir bêtement aux autres. Ce n’est pas très bien vu dans l’armée. Par conséquent, le lieutenant est envoyé à Fort Navajo. Le voyage pour se rendre sur place ne se déroule pas sans heurt. Il rencontre le lieutenant Graig tout fraichement sorti de l’école militaire. Il croit que le monde est régi par des règles simples avec une dichotomie basique : gentil versus méchant. Progressivement, il déchante face à la réalité du terrain beaucoup plus complexe. Une famille a été tué par des indiens et le fils enlevé. Le commandant Bascom est persuadé que se sont les apaches les responsables. Une bonne occasion pour lui de tuer ces individus qu’il déteste. Tout est prétexte pour lui de les assassiner. Sauf qu’à force de semer la haine, on récolte la colère et la mort. Il est plus difficile de cultiver la paix que la colère.

Le scénario bien que très classique, est très bien construit. On voit la progression des liens d’amitié entre Blueberry et d’autres personnages. Et aussi l’impact de laisser commander un futur dictateur à cause de tradition figée. Par contre, la présence de femmes amènent aussi son lot de clichés. Elles ne peuvent pas tout dire ou faire. Les règles sont là pour contrôler leurs gestes, leurs attitudes et leurs paroles. Mais mettre des femmes dans un lieu composé exclusivement d’hommes amènera forcément des problèmes. Certains gars veulent faire croire à leur bravoure et pour ça, ils sont prêts à mourir. Les règlements empêchent les gens à agir avec plus de réflexion, tolérance et empathie. Le héros Blueberry s’en sortira toujours malgré son irrespect et son irrévérence. L’injustice l’énerve. Il a une vision très personnelle de la justice. Bien entendu, le complexe du sauveur n’est jamais très loin. D’ailleurs, n’est-ce pas le fond de commerce de la série? On comprend pourquoi cela reste une série culte dans le western.

Une lecture sympathique pour l’époque qui pose les bases classiques du western.

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