L’avenir du monde de l’édition est en péril avec l’arrivée du numérique. Prendre les devants pour ne pas couler semble nécessaire. Les professionnels vont-ils prendre les devants?

4e de couverture
Pour son apprentissage professionnel, la jeune Nanami doit réaliser un stage en entreprise. C’est au sein de la société Protect qu’elle va avoir la chance de pouvoir s’immerger dans le monde du travail… Cette boîte de consulting en médias numériques est dirigée par un véritable génie de l’informatique : un certain Jingorô Yamada ! Consultant aussi extravagant que visionnaire, il va ouvrir la lycéenne à de nouveaux horizons… Et sa première mission sera de remettre sur les rails un mangaka dont la carrière est au point mort. Et si le numérique était la clé pour créer de nouveaux business mode dans le monde de la culture et du droit d’auteur ?

Mon avis
Miso Suzuki explique en fin de tome la démarche de son tome. Il a du faire face à un constat sur la vente de ses mangas. Le monde du papier n’est plus l’unique support de diffusion. Le numérique prend de plus en plus de place. Faut-il alors penser à mettre son travail en ligne? Le mangaka a fait l’effort pour toucher un autre public et toucher de plus grosse somme d’argent. Il raconte son parcours à travers un personnage, Jingorô Yamada, patron d’une agence de consulting, Protect. Il possède le don d’hypermnésie. Son statut est reconnu comme expert auprès du monde de l’édition. Bien entendu, le gars est doué avec une personnalité bordeline où il se noie dans l’alcool. Dès les premières pages, on le voit nu et montre son pénis à une lycéenne venue faire son stage scolaire chez lui. Elle ne manque pas de tempérament et de connaissance. D’ailleurs, en une semaine, elle explique à un mangaka comment numérisé son travail sur Amazon. Et aussi, elle propose à une maison d’édition une stratégie pour faire face au numérique. Elle propose une stratégie classique en licenciant les plus âgés puis d’autres personnes bien choisis. L’autre solution, repose sur une évolution des compétences, de l’organisation générale ce qui amène aussi à licencier des gens. L’approche est différente pour un résultat similaire. Leurs profits valent-ils plus que l’humain? Une question étique dont nous n’aurons pas la réponse. Le récit trouve le bon équilibre entre sérieux, analyse et humour. Par contre, on note la publication en 2016 où le numérique était émergeant. De nos jours, la donne à totalement changé. On peut voir ça comme une sorte d’étude prospective très simplette et très personnelle.

Une lecture sympathique qui nous interroge sur le marché du manga papier versus numérique. Complémentarité ou dualité?

L’avis de Les voyages de Ly : « Et dans ce 1er tome, on s’occupe d’un mangaka à la dérive.
Il faut s’adapter, internet a changé la donne, de nouveaux modèles économiques ? Il faut arriver à être rentable …
Bref, niveau sujet et piste, je ne peux que vous encourager à le lire.«