Bill Baroud – Manu Larcenet

Quand il y a un souci, le président américain appelle Bill Baroud à la rescousse. Pour l’amour de son pays et celui de respecter les ordres, il sauve le monde contre lui-même. Parfois, les choses ne tournent pas comme prévu.

4e de couverture
Mes respects, Président.

Je constate une fois de plus que la sécurité du monde civilisé ne peut pas se passer de moi deux minutes!

Mon avis
Quand on voit la couverture, avec une sorte de Depardieu à l’aspect plus vulgaire et crasseux, on se dit que l’histoire ne va pas faire dans la dentelle. Le logo des éditions Fluide Glaciale confirme tout de suite la chose. Après on sait que Manu Larcenet est un bédéaste très talentueux qui ne manque pas de corde de créativité à son arc. On voit qu’il a une très grande culture littéraire et graphique. Les références à Will Eisner, les vieux polars américains et les films de super héros sans super pouvoirs ne manquent pas. Par conséquent, tout le monde peut voir des clins d’oeil culturel ici et là. Pour le héros, c’est un gros médiocre, suffisant à qui l’on confie des missions d’une grande importance. Chaque récit débute de la même façon, où il est à moitié nu avec un petit slip, un gros ventre et poilu. Et à ces côtés, une belle et plantureuse femme qui le félicite de ces prouesses sexuelles. L’identité du personnage est posé. Avec ça, vient des expressions misogynes, homophobes, racistes et on en passe. Ce genre d’humour ne fait toujours mouche. Surtout quand on entend les mêmes propos dans l’espace public régulièrement sans objectif de faire rire. Très vite, cela devient très lassant.

Mais quand on a une intégrale à lire qui regroupe 4 tomes dont un sur la jeunesse du héros, on y va jusqu’au bout. Une petite pause s’est tout de même imposé de soi. Par contre, les toilettes sont un lieu idéal pour être déposé. Les aventures tiennent en 6 pages donc on peut mieux gérer le temps de lecture. Un constat se fait sur la diversité et la richesse des péripéties car on va partout dans le monde, dans le temps et on échange avec des marabouts, des dictateurs, des ours domptés, des hommes déguisés en femme, des présidents, des chanteurs vivants et morts… De même pour les contextes avec le nucléaire, le communisme, les zombies, le bouddhisme, la zone 51… Rien n’est réchauffé dans de vieux pots. Toutefois, ce n’est tout de même pour tous les publics. Une fois averti, on sait si l’on est adepte ou non de cet humour. Une fois l’intégral lue, on peut passer à autre chose.

Une histoire de flic qui rêve d’avoir un permis de tuer et qui tue ce qu’on lui ordonne. Un aventurier des temps moderne, racisme, homophobe et misogyne comme on les aime. Espérons qu’il soit plus proche de la caricature que de la réalité.

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