Chinaman – Tome 8 – Les pendus – Olivier TaDuc, Serge Le Tendre et Chantal

Qu’importe ce que fait Chinaman, les ennuis viennent toujours à lui. En aidant des personnes qui risquaient de mourir, il se met dans une situation tendue. Pourra t’il s’en sortir?

4e de couverture
Chinaman mène désormais la vie itinérante et cependant routinière des convoyeur de marchandises quand le cours tranquille de son existence se trouve bouleversé par Zed, un jeune joueur invétéré qu’il découvre en fâcheuse posture. Flanqué de cet encombrant compagnon, Chinaman poursuit sa route mais lorsque le destin les amène à sauver un homme mystérieux et désespéré , ils sont à leur tour pris en chasse.

Mon avis
C’est toujours un plaisir de se plonger dans les aventures de Chinaman. Au lieu d’utiliser encore et encore le mythe de l’homme blanc, héros, brave, honorable qui sauve femmes et enfants. Le scénariste suit un chinois aux Etats-Unis. On l’a fait venir pour la construction d’un grand pays et au final, il est traité bien souvent avec racisme et haine. Quoi qu’il fasse, la discrimination lui colle à la peau. D’ailleurs, les insultes ne manquent pas et restent très réaliste d’une période, voir même encore de notre époque. On reproche le pire aux ouvriers importés et payer une bouchée de pain que ceux qui les exploitent. Cela n’a d’ailleurs pas tellement changer non plus.

Il quitte la femme qu’il aime car il n’a pas choisi l’amour face à l’honneur. Elle lui manque beaucoup. Son sérieux lui permet de décrocher des boulots à droite et à gauche. Un jour, sur le chemin d’une livraison, il découvre un homme pendu par les pieds. Il lui sauve la vie. Une drôle d’amitié se met en place avec cet tricheur de cartes. Puis se rajoute à la team de malfrats un cambrioleur, complice de meurtres qui tente vainement de se suicider. En parallèle, un cavalier très doué avec des armes à feu décide de tuer tout ceux qui l’ont volé et qui surtout ont tué ses garçons. Une course poursuite très dynamique se déploie.

Dans ce gang de criminels, c’est une femme qui est à leur tête. Une nana de caractère, rousse et qui utilise aussi les hommes comme des objets sexuels. Encore une fois, on détourne les codes classiques pour aussi se rapprocher d’éléments plus vraisemblables. On trouve des personnes de différents origines avec des talents particuliers. L’orgueil reste porter fièrement comme pour affirmer son identité.

Le cadre est bien posé avec tous les éléments qui devraient exploser dans la suite. Par conséquent, on reste très spectateur des explications données ici et là. Il manque un peu de fougue et d’enthousiasme. On n’est pas habitué à avoir un tome de transition. Est-ce pour faire du remplissage de tome dans une série qui n’avait pas encore de date de fin? En tout cas, on ne va pas s’arrêter en si bon chemin. Surtout que graphiquement, l’univers reste travaillé avec des paysage riche de diversité, des villes où l’on sent la densité humaine et qui reflète une période de changement.

Un tome qui pose un contexte pour proposer une suite haute en rebondissements, en discrimination et en cadavres.

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