Léonard – Tome 44 – Tour de génie – Bob De Groot, Turk et Kael

Léonard ne manque jamais d’idées de création. Heureusement qu’il a à ces côtés son disciple, Basile pour l’aider. Toutes les réalisations ne sont pas des réussites et ce n’est pas toujours facile à accepter.

4e de couverture
Trop de gens l’ignorent… Après avoir inventé le vélo, Léonard a aussi créé la plus célèbre des courses cyclistes : le Tour de France. Dans son génie, il n’a rien oublié de ce qui en fait la célébrité aujourd’hui : les cols infranchissables (sauf par le disciple), la caravane du tour, le « pot belge »…

Mon avis
Dans les séries marquantes dans la jeunesse, on peut trouver « Léonard ». Bob De Groot invente une bd qui met en scène un inventeur, Léonard dans la ville italienne de Vinci à la fin du 15e début 16e. On voit bien indubitablement la référence. Malgré que cela est commencé en 1974, les publications se poursuivent. Même si dorénavant, c’est Zidrou qui est au commande. Il faut avouer que les aventures ont prise un coup de vieux, comme le lecteur d’ailleurs. Dans le souvenir, il y avait beaucoup d’ingéniosité et de facéties surprenantes. Il y avait un peu de réalisme et un lot d’absurde. Mais dans ce tome 44 qui date de 2013, tout vient avec des gros sabots et on devine facilement ce qui va arriver.

Cela débute avec l’invention du Tour de France, du vélo de course et des marques qui financent. C’est un peu trop. On progresse avec le développement du dopage avec un mélange d’épinard. Là, on voit le clin d’oeil à Popeye avec un jeu de mot basique. A cela ce rajoute quelques clichés misogynes dont on se passerait bien. Basile est ravie de gagner pour se faire embrasser par une femme belle, mince, cheveux long, lèvres pulpeuses et grosse poitrine. Pour la blague, une fois c’est une femme petite, grosse avec un poireau sur le visage ce qui déconvient forcément. Les femmes doivent rester des objets de désir même dans une bd jeunesse pour faire de l’humour. Surtout que les femmes restent peu présentes dans la série. L’unique personnage récurrent est celle qui fait le ménage et la cuisine, très serviable. Donc, elle est grosse et quelconque.

Le reste des inventions sont des choses modernes de notre époque. On trouve des références scientifiques avec parcimonie. C’est une forme de garantie de vraisemblance. On apprécie le clin d’oeil à la faber de Cugnot par exemple améliorer pour rouler plus vite et loin. Néanmoins, la sauce ne prend pas. Le running gag du réveil du sous fifre fatigue plus qu’autre chose. Les pages se tournent avec une forme d’ennui avec une interrogation : à partir de quand sait-on qu’une série doit s’arrêter? Même les interventions du chat n’apporte rien. Cela a piquer la curiosité de relire Gottlieb avec sa coccinelle. Au final, la lecture n’a pas été si inutile.

Parfois, replonger dans les séries qui ont bercé notre enfance ne s’avère pas toujours heureuse. Nous comme l’album pouvons mal vieillir.

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