Kandji est plein de rêves. Il tente de s’accrocher pour mettre des dessins et des couleurs partout. Pour ça, il faut s’adapter tant bien que mal dans un contexte de fort incertitude.

4e de couverture
Existe-t-il une place pour un jeune Tchadien rêveur dans une société instable qui le méprise ? Suivez la quête d’émancipation de Kandji, contée par l’un des auteurs originaires d’Afrique les plus talentueux de sa génération.
Sarh, 1984. Kandji, sept ans, s’émerveille devant une peinture accrochée au mur du salon. Ebloui par la scène et les couleurs du paysage, il se fait la promesse de devenir peintre alors que le Tchad traverse une des périodes les plus violentes de son histoire. Djarabane, « Que faire » en langue Sara, est une réflexion sur l’exil et la place des rêves d’enfants dans un contexte politique précaire.

Mon avis
Le lecteur suit un jeune garçon plein d’espoir, entre 1984 à 2001, qui se prénomme Kandji et qui vit au Tchad. Enfant, son père le laissait faire beaucoup de chose. Il lui permettait de rêver malgré les tensions dans le pays. Parfois, il cédait à ces caprices excepté celui de libérer un singe. Un animal qui venait peupler les rêves d’un petit garçon. Quand le papa vient à mourir, la mère vient à tout perdre. C’est la tradition dit-on. Les autres viennent s’approprier tous les biens pour ne rien laisser. Un nouveau départ lourd de conséquence car dorénavant chacun doit se débrouiller pour survivre. Les tensions politiques restent présentes. S’adapter devient le maître mot.

Mais notre héros lui ne souhaite pas faire que des briques en terre. Il se lance pour trouver une place de dessinateur de trompe-oeil. Un autre artiste prend les devants et met des couleurs sur des murs avec un réaliste saisissant. Qui est Zad? Un artiste qui fait rêver Kandji depuis qu’il est petit. Adjim Danngar valorise ces instants puisque la bd est en noir et blanc. Juste les dessins de Zad sont en couleurs. Un contraste visuel très intéressant et percutant. Le trait très fin et précis contribue à créer un aspect réaliste et onirique. Le bédéaste donne à ces personnages beaucoup de relief et les rend attachant ainsi que réaliste. Toute la société est dépeinte. Même dans l’aménagement urbain où l’on découvre aussi bien la campagne que la ville. Une autre façon de vivre que l’on ne retrouve pas souvent dans le 9e art. Notre curiosité est assez touché pour avoir envie de poursuivre.

Une bande dessinée qui permet de voyager dans une autre culture et dans un contexte qui ne nous est pas familier. Une lecture étonnante et très plaisante qui surprend assez pour inciter à poursuivre.

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Bienvenue dans cette immersion dans le monde fabuleux du 9e art.