Quand il n’est plus possible d’écumer les mers, il faut trouver autre chose. Pas facile pour une bande de pirates de se reconvertir. Par conséquent, ils expérimentent ce que la terre ferme leur propose.

4e de couverture
Dans sa vie d’avant, le Capitaine écumait les océans. Il tranchait la tête de ses ennemis d’un coup de sabre. Flibustier sans peur et sans pitié, il inspirait la crainte sur les sept mers, et même au-delà. Mais ça, c’était avant. Aujourd’hui, à la suite d’un bug temporel inexpliqué, le voilà projeté à notre époque en compagnie de deux de ses fidèles marins. Et la vie au XXIe siècle, pour un pirate habitué à faire régner l’enfer sur mer, c’est carrément l’enfer sur Terre ! Le voilà réduit à rançonner les livreurs de restauration rapide, à nettoyer lui-même ses vêtements dans une laverie automatique et à mendier un travail dans les bureaux d’« En avant l’emploi ». Quand il ne joue pas les gardes d’enfants dans une garden party, il se retrouve poissonnier dans un supermarché… Loin des aventures du célèbre Barbe-Rouge, avec lequel le héros de cet album (ou anti-héros, plutôt) affiche une certaine ressemblance, Bande de pirates est un recueil de gags savoureux en une demi-page. Le souffle de la grande aventure a laissé place à celui de l’humour, mais ce n’est pas le lecteur qui s?en plaindra !

Mon avis
Quand les pirates doivent quitter la mer, l’adaptation à la terre ferme est difficile. C’est l’opportunité de tester des choses. Mais bien entendu, toujours en rapport avec l’océan. Ainsi ils testent les bateaux des airs de jeux pour enfants, habitent une cabane dans les arbres ou servent de figurants pour des anniversaires d’enfants. Les gags se trouvent sur la moitié de la page et parfois une page. C’est assez facile d’accès qu’importe son âge. Toutefois, il y a quelques blagues que des enfants de 7/8 ans ne comprendraient pas. Il faut tabler plus sur 12/13 ans pour comprendre les sous-entendus. Mais les parents, rassurez-vous. Il n’y a rien de graveleux ou de déplacer. C’est toujours en légèreté et en espièglerie. Même les adultes prennent plaisir à se faire avoir par l’équipe de bras cassés. On trouve même des runnings gags comme la quête en vain de trésor. Tomy Emeriau insère même des références à l’écologie on voit par exemple des manifestations pour le climat ou les amis de la Terre. « Et si moi je te dis que la fonte des glaces et la montée des eaux… Ca aurait plutôt tendance à nous arranger très sérieusement!!! » (p. 37). On passe un moment sympathique et divertissant qui s’amuse des codes de la piraterie dans notre société. Un choc des cultures des plus originales et audacieuses.

Une lecture sympathique pour les fans de pirates et de bande dessinée.