
Le sexisme est bien une réalité que la plupart des femmes connaissent bien. Pour bien montrer l’étendue du système, c’est important d’expliquer. Dire et dénoncer, c’est un premier pas vers plus de justice.
4e de couverture
Sous forme de saynètes humoristiques, cet ouvrage aborde les concepts de mansplaining, quand l’homme explique à une femme comment s’exprimer et comment penser de manière condescendante, de manterrupting, quand un homme coupe systématiquement la parole à une femme qui tente de s’exprimer, le manspreading quand l’homme prend ses aises dans les lieux publics notamment dans les transports en communs.
Ces comportements masculins sont la résultante d’un patriarcat ordinaire. Il est temps pour les femmes de prendre leur véritable place dans la Cité, d’exprimer leurs valeurs, leurs pensées et de faire valoir leurs domaines de compétences. Bref, de refuser les manifestations du patriarcat !

Mon avis
Le sexisme est un sujet de plus en plus abordé dans la bande dessinée. On trouve des éléments comme dans des séries comme « Ab Absurdo » de Marc Dubuisson ou dans des ouvrages relatifs au travail. Mais il n’y en a pas consacré uniquement au sexisme et les différents aspects sous lesquelles on le trouve autant dans la sphère privée, public et professionnelle. Nous avons conscience de la plus part des éléments sans pour autant pouvoir mettre un nom dessus. Pour permettre de bien comprendre, on a des blocs avec que du texte explicatif avec des mots mis en gras et souligné. Cela se complète par une illustration en une ou trois images pour bien mettre en exergue le fonctionnement. Et enfin, parfois, une histoire mise en bande dessinée sur plusieurs pages pour bien explicité la mise en situation. On ne doute pas un seul instant que chaque lectrice pourra se reconnaître dans plus d’une situation. Quelle femme n’a pas été coupé lors d’une discussion par un mec? (manterrupting). Quelle nana lesbienne n’a pas entendu qu’elle n’a pas rencontré le bon pénis pour changer de bord? Quelle nénette n’a pas été évalué sur son physique au lieu de ces compétences? Quelle dame ne s’est pas fait expliqué le monde par JP JESAISMIEUX? (mansplaining).

Rokhaya Diallo utilise la bande dessinée comme un autre outil pour dénoncer la discrimination. La forme assez originale avec des pages peu chargées, du texte encadré, des images qui vont à l’essentiel… Tout rend le sujet plus accessible et pas trop lourd à lire émotionnellement. Blachette propose un graphisme que l’on a vu s’imposer depuis un moment qui n’est pas sans évoquer Soledad ou Arthur de Pins. Elle montre la diversité avec des femmes de toutes les couleurs de peau (ce qui reste rare) et aussi des personnes en fauteuil roulant. Il manque des personnes grosses et avec des physiques moins standards. Au final, la bd devrait être disponible dans les bibliothèques scolaires, les médiathèques et bien entendu chez nous. Plus on informe, plus on sensibilise et plus on a de chance de changer les choses.
Une bande dessinée de sensibilisation utile, simple, drôle et pédagogique.

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