22h05 rue des Dames

Le président de la République a disparu. Le pays ne peut pas rester sans leader donc il faut faire de nouvelles élections. Un candidat sort du lot.

4e de couverture
Suite à la mystérieuse disparition du président, des élections sont organisées.
Ce livre palpitant, guidera au mieux le lecteur dans des problématiques complexes que seul un président peut connaître, telles que :
– Doit-on prendre un duvet et des draps quand on vient vivre à l’Elysée ?
– Un ministère de la rhubarbe, pour quoi faire ?
– Comment résister à la pression incessante du lobby du parmesan ?

Mon avis
Les ouvrages pour se moquer des politiques ne manquent pas. Il est bien rare que les bédéastes choisissent un récit complet. On est plus habitué à des successions de gags, plus ou moins fins ou grossiers. Yann Rambaud décide de cultiver l’absurde et l’improbable avec une situation loufoque. Le président de la République a disparu et il faut le remplacer. Plusieurs candidats s’affrontent donc le candidat de droite et d’extrême droite, une étrange femme blonde au discours simpliste et simplifié. Mais c’est un jeune homme qui remporte sans surprise. Cela vous rappelle quelque chose de l’actualité? Bien entendu, rien n’est hasardeux. Pour éviter que l’on puisse l’attaquer sur le réalisme des choses, les visages sont inexistants. Quelques indices permettent d’identifier les personnes. Les politiques ne sont-ils pas des bouffons modernes?

Alors on suit le représentant du parti du PROUT qui doit affronter les lobbyistes du parmesan. Et puis comment remplir les caisses de l’Etat qui possède un solde inférieur à un smig mensuel. Pourquoi le président ne trouverait-il pas un boulot? Il ne trouve que comédien pour une crème pour hémorroïde à base de 100% de parmesan. Etrange? C’est l’identité de la bande dessinée. On nous propose du saugrenu, de l’insensé, de l’extravagant… Le style ne plaira pas à tout le monde car trop singulier. Par exemple, le fait d’avoir des jumeaux est un atout car cela permet d’avoir un enfant de secours au cas l’un viendrait à mourir. Un humour parfois sombre et pas très délicat. On ne rigole pas vraiment car on reste dans un a peu prés critique.

Une bande dessinée politique et critique qui ose se moquer mais dans un style encore un peu hésitant.