
Marc Dubuisson ose toujours mettre les pieds dans les zones d’inconfort et d’incertitude. Donc pourquoi ne pas oser en rire quitte à en déranger quelques uns? Direction une entreprise où un homme menace de se faire exploser avec une ceinture voir pire demande plus de tickets restaurant.
4e de couverture
Amour, Djihad & RTT est une plongée loufoque dans le monde du travail à l’heure du terrorisme, lorsque deux mondes a priori totalement différents se rencontrent dans leurs aspects les plus absurdes. La vie s’écoule paisiblement au sein de l’administration départementale. Mais quand Kowalsky s’autoradicalise en regardant des vidéos sur Internet, la routine fait place au chaos. Quelles sont ses revendications ? Va-t-il mettre ses menaces à exécution ? Les heures supplémentaires lors d’une prise d’otage peuvent-elles être récupérées en RTT ? Le premier thriller d’entreprise à mourir de rire !

Mon avis
Au moins, quand on lit le titre « Amour, Djihad & RTT » on sait qu’on va nous livrer quelque chose de très particulier. On ne s’étonne guère lorsqu’on voit le nom de Marc Dubuisson. Avec ces petits bonhommes bâtons, il brise les tabous pour mieux en rire. Ame sensible, s’abstenir. On se moque de l’intégrisme, du patriarcat, de la phallocratie, de la misogynie, du système de l’entreprise très fermé… Il y a plus d’un gag où il n’est pas trop difficile de s’identifier. Vivre la discrimination c’est pour beaucoup leur lot quotidien.

Kowalsky s’autoradicalise en regardant des vidéos sur Internet et prend en otage le 8e étage de l’administration départementale. Mais c’est tellement difficile de trouver des éléments de revendication et savoir quoi faire. Les choses empirent quand notre teneur d’otage confond hallal et à l’ail et qu’en plus de cela, sa nouvelle religion interdit l’ail ainsi que l’alcool. Où va le monde? Puis après les règles de l’entreprise et le droit français sur les actions illégales sont compliquées à respecter. Il va même être obligé de changer ses motifs de rétentions de salariés avec plus de tickets restaurants. L’uranium c’est facile néanmoins négocier avec les syndicats, trop complexes. Impossible de ne pas rire de ces situations loufoques et réalistes à la fois. Qui ne veut pas conserver sa machine à café pour tenir toute la journée? Cela mérite bien une lutte. Les stéréotypes ne sont parfois pas si éloignés de la vérité, malheureusement. Alors autant s’en amuser.
Une bande dessinée drôle, déroutante et audacieuse qui est un régal à lire, à relier et à partager.

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