Labo Reutwar – On teste tout! C’est même à ça qu’on nous reconnait! – Tome 1 – Prenez note Brigitte! – Tony Emeriau et Mickaël Roux

La firme Reutwar ne comprend pas ces retours négatifs de clients. Il faut trouver une solution innovante. Et si les produits étaient testés avant d’être lancé?

4e de couverture
C’est le grand chamboulement : la firme Reutwar vient de prendre la décision audacieuse, ferme et irrévocable de tester ses produits avant de les mettre sur le marché. C’est une révolution ! Une équipe d’élite composée de scientifiques a été recrutée et va former le Labo Reutwar chargé d’éviter aux consommateurs les blessures, les décès et autres déconvenues. Les animaux et le personnel, eux, ne sont à l’abri de rien ! Ils n’ont qu’un seul crédo : Labo Reutwar : On teste tout, c’est même à ça qu’on nous reconnait ! C’est une révolution !

Mon avis
« Labo Reutwar » n’est vraiment pas une bande dessinée tout public. C’est principalement réservé à des gens qui aiment le macabre et le scabreux. Une entreprise vend des produits dangereux au grand public. Du moins, se sont les clients qui se plaignent. Comment résoudre le problème? Il faut de l’innovation pour ça. Et si on testait les produits avant de les vendre? En voilà une bonne idée. Comment faire pour ça? Il suffit de recruter des scientifiques pour ça. Comment les trouver? Une petite annonce dans le journal. Et dans la sélection, il suffit de prendre ceux avec une veste de blanche comme dans le cliché. Donc dans la sélection de trois hommes on a un pervers, un tueur en série et un nazi. Pour les assister, il faut une femme hyper-sexualisée. Il sera dommage de croire que les femmes puissent être autre chose que de servir fidèlement une bande de psychopathe. Quoi cela sera une bande dessinée pour mecs pour des mecs?

Les gags se succèdent avec une multitude de façons différentes de tuer un chat mignon, un adorable lapin ou de plus gros animaux. Donc sur de l’acide des corps se dissolvent, des explosifs les font exploser, les produits chimiques peuvent les déformer… Amis des bébêtes passer votre chemin car c’est de plus en plus gore et horrible. Donc si la première fois que l’on explose un chaton ou qu’on le coupe en deux ne vous fait pas rire, vous savez ce qui vous attend. Mais quand on regarde plus attentivement la couverture, on voit un lapin explosé avec trois mecs acteurs de cet évènement. Et la nana qui se prend les morceaux de corps et le sang les yeux grand ouvert. Il fallait mieux regarde pour mieux comprendre.

Le souci est l’exagération dont le but est vraiment de faire du dégueulasse avec des mecs dégueulasses. C’est plus exaspérant qu’amusant. Pourtant le genre peut-être drôle comme « Le coup du lapin » d’Andy Riley où l’on voit un lapin qui tente inlassablement de se suicider. Et même les moments où l’on nous explique comment est vraiment vidé un cadavre ou comment on coud une bouche dans « Davy Mourier versus la mort » est moins glauque. Je maintiens que l’on peut faire rire sans sortir les gros sabots des clichés, du vulgaire et du sanglant.

Une lecture assez décevante et dégueulasse dont il est certain que la suite ne sera pas lu.

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