La maladie du soleil tue sans distinction les mammifères. Quelques personnes survivent tant bien que mal. Flora, une biologiste tente de trouver le vaccin.

4e de couverture
Cela fait cinquante ans que la maladie du soleil a annihilé presque toute vie mammifère sur la Terre, et le monde retourne lentement à un état naturel. Les rares communautés humaines à avoir survécu se protègent sous terre, et ne peuvent sortir que la nuit. Mais aujourd’hui, deux humaines parviennent à vivre et à voyager librement à la lumière du jour : Elvie, 10 ans, et sa gardienne Flora, une biologiste qui a fait une incroyable découverte. À l’aide de quelques écailles issues des ailes de papillons Monarques, Flora a créé un antidote à la maladie du soleil.
Suivant la migration des Monarques à travers ce qui fut la partie ouest des États-Unis, Elvie et Flora sont déterminées à développer un vaccin et à le partager avec tout le monde. Vont-elles y parvenir ? Ou seront-elles victimes d’un désastre naturel, de la maladie ou des personnes mêmes qu’elles cherchent à aider ?

Mon avis
La couverture est pleine de douceur et de délicatesse. On observe une enfant souriante avec des papillons qui se posent sur son visage. Jonathan Case propose une bande dessinée entre récit naturaliste et aventure post-apocalyptique. La plupart des humains sont morts à cause de la maladie du soleil. Flora, biologiste accompagné d’une adorable fillette, Alvie, 10 ans a trouvé une solution temporaire pour sortir. Grâce aux ailes des monarques, un produit permet d’être vacciné. Mais les choses ne sont pas très faciles car d’autres survivants veulent leur peau. La loi du plus fort domine. Quand le duo trouve un petit garçon tout seul, elles le gardent prêt d’elles. On sent l’angoisse, la peur, le plaisir d’avoir une famille et des découvertes. Impossible de ne pas être sous le charme de ces individus si simple, investis et dans le partage.

Le bédéaste propose une mise en page assez dynamique et très immersive. L’expédition nous est racontée principalement à travers le regard de la gamine. On découvre son cahier avec ces notes sur les plantes, la nature, les animaux, les recettes de cuisine… Tout cela rend les choses véridiques. Des choses vraies sont montrées. Surtout que le trait de crayon se fait là plus grossier, avec des collages, des montages… Rien de telle pour inciter à une prise de conscience sur les enjeux environnementaux. Même si l’on ne indique pas comment l’humanité en est arrivée là, l’humain n’y est pas pour rien. A la fin, dans les remerciements on voit la motivation de la créatrice car les monarques disparaissent de plus en plus. « Autrefois, des millions de Monarques s’abritaient dans les bosquets de Californie. En 2021, ce nombre s’est effondré à moins de 2000 papillons : une chute de 99,9 %. Les changements climatiques, les pesticides et la destruction de leur habitat ont contribué à ce déclin dramatique. Sans les efforts des scientifiques professionnels et privée, nous ne connaîtrions pas aujourd’hui les richesses de l’histoire des Monarques, ni leur rôle dans la nôtre » (p. 256). Tout est dit.

Une lecture curieuse, passionnante et qui se lit avec plaisir.