Bébés sans bras – Un déni sanitaire – Mélanie Déchalotte et Juin

En 2018, une information fait scandale dans les médias. Dans l’Ain, il y a de très nombreuses naissances de bébés sans bras. Les familles se rassemblent pour avoir des réponses.

4e de couverture
Au départ, il y a la naissance, dans l’Ain, de plusieurs bébés sans bras.
Des cas similaires sont ensuite recensés dans plusieurs autres départements. À l’arrivée, deux procédures judiciaires et des interrogations enpagaille face au silence des autorités sanitaires.
La piste environnementale est au coeur de cette affaire, c’est ce que révèle l’enquête de la journaliste Mélanie Déchalotte et du dessinateur Juin.
L’affaire des bébés sans bras est rendue publique en 2018.
Pourtant, celle-ci est plus ancienne : plusieurs années auparavant, le Registre des malformations en Rhône-Alpes (Remera), dirigé par Emmanuelle Amar, a maintes fois lancé l’alerte sur un taux anormal d’enfants nés sans bras ou sans mains dans le département de l’Ain. Un excès de cas atteints de la même anomalie de naissance est ensuite détecté en Loire-Atlantique et dans le Morbihan. À l’époque, le problème sanitaire n’est pas reconnu par Santé publique France, et les autorités se mettent en retrait.
Malgré la médiatisation de cette affaire, les investigations menées par le gouvernement restent bien faibles et ne suggèrent aucune explication sur la cause de ces malformations. Aujourd’hui, deux familles ont déposé plainte pour  » mise en danger de la vie d’autrui « .

BD Bébés sans bras, un déni sanitaire de Pierrick Juin et Mélanie Dechalotte

Mon avis
Les éditions « Les échappés » ont fait le choix d’une couverture coup de poing. Impossible de n pas être interpelé par ce bébé qui lui manque un bout d’avant bras. Puis le titre en gros, gras et noir, confirme ce que nous avons identifié. Puis le titre en rouge plus petit donne une explication sans pour autant donner toutes les réponses. Nous savons en un clin d’oeil que nous sommes face à un scandale sanitaire et que l’Etat à fait en sorte de mettre tout ça sous le tapis. Le côté émotionnel est très présent car on peut facilement comprendre le traumatisme des parents quand on leur donne leur bébé avec des membres en moins. Puis après, il faut essayer de comprendre. Les structures étatiques biaisent les études pour éviter de trouver le vraie coupable. Alors autant culpabilisé la mère car elle aurait pu prendre des choses interdites. Mais quand cela concerne énormément de famille sur un même territoire. Peut-on vraiment croire que c’est juste parce des femmes auraient fumer ou consommer des choses illégales? N’est-il pas possible que d’autres choses puissent les toucher sur une zone géographique particulière?

Mélanie Déchalotte, journaliste et documentariste mène l’enquête et trouve de très nombreux éléments contradictoires. L’eau serait contaminée. Le plafond des taux accordés sur d’autres territoires sont différentes dans l’Ain. Pourquoi? Pourquoi le taux plafond de bébé nés sans membre est relevé dans cette zone? Trop de troublante constatation pour ne pas voir qu’il y a un loup. Et quand on découvre que c’est lié à l’agriculture intensive et des produits dorénavant interdit sur le marché on ne s’étonne pas. On ne touche pas à l’agriculture en France. La subtilité de la loi, c’est que tu n’as plus le droit de l’acheter. Si tu as fait des stocks à très bons prix de ces produits pour 10 ans, tu les utilises comme tu veux. Après qu’importe si cela pollue les nappes phréatiques et l’eau courante des citoyens. L’important c’est qu’il y en a qui ont fait des bonnes affaires qui vont rapporter de l’argent. Les conséquences, ce n’est pas eux qui vont les porter de toute façon. Un problème ne vient jamais seul. L’état comme à son habitude fait son maximum pour protéger ses amis, son réseau, son entourage et ceux qui savent bien voter. D’autant plus que cet électorat à en plus tendance à ce tournée vers l’extrême droite qui leur promet un statut encore plus privilégié.

Les organismes d’Etat cultivent le silence, renvoie la faute aux mères avec des prétextes mensongers, on change les plafonds pour éviter que les sonnettes d’alarme soient sonnées, les familles déboutées de leurs plaintes, on vire les personnes qui signalent le problème en interne, on protège les pollueurs… Comment ne pas trouver tout cela scandaleux surtout lorsqu’on sait que c’est réel et en France. La corruption prend tellement d’aspect différent qu’il faut apprendre à devenir plus vigilant et travailler son esprit critique.

Impossible de ne pas être touché par cette lecture coup de poing. Les scandales sanitaires cela touche aussi les enfants et certains font le choix conscient de fermer les yeux.

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