Chevrotine – Nicolas Gaignard et Pierrick Starsky

La vie de famille n’est vraiment pas de tout repos. Chevrotine gère d’une main de maître toute sa marmaille. Et il faut du courage pour faire face à l’imprévue et la folie.

4e de couverture
Méfiez-vous des apparences ! Sourire en coin, l’oeil rieur, même la mort ne l’impressionne pas.
Chevrotine, c’est son nom.
Avec ses sept gamins qui ne s’en laissent pas conter, elle vit au coeur d’un monde insolite, lointain, qui vous évoquera le nôtre à bien des égards.
Pourtant, on peut y croiser un cosmonaute en panne, des tueurs à gages qui pénètrent l’âme de leurs victimes, ou des voisins qui n’aiment pas les sorcières.
Un remède à l’absurdité du monde, un voyage qui nous emmène ailleurs mais dont on ne revient pas indemne. Pierrick Starsky nous propose une excursion à la contrée du rêve, portée par le sublime dessin de Nicolas Gaignard.

Mon avis
Quand on regarde une couverture, il ne faut pas y projeter un récit. Car après, quand on se plonge dans l’histoire, bien souvent, cela n’a rien à voir. C’est bien ici le cas ce qui m’est arrivée. Je n’avais pas fait attention que l’éditeur était Fluide Glaciale. En faisant attention à ce détail, je n’aurais pas emprunté cet ouvrage. Car par conséquent, il n’y aurait rien d’onirique, de merveilleux ou de délicat. On va avoir un bon gros truc complétement absurde et loufoque. Par conséquent, la déception est très vite arrivée. Une charmante jeune femme attrape des hommes en péchant près de chez elle. Puis, elle les invite à dormir une nuit, couche avec eux et les tue le lendemain matin pour nourrir sa marmaille. Chaque gamin a des tâches précises comme nettoyer l’espace sali par le sang ou la cuisson. Ils ont tous un air de psychopathe. L’ambiance bizarre a débuté.

L’avantage, c’est qu’ainsi le ton de la bd était donné. Il n’y avait pas de mauvaises surprises par la suite. Cela ne pouvait aller qu’en empirant. On enterre le corps d’un enfant pour qu’il puisse renaître. Un instrument de musique redonne vie aux morts grâce à la magie. Un garçon qui a grandit dans le futur revient dans le présent avec un enfant avec des tentacules sur la tête. Un cancer symbolise par un crabe parlant greffé sur le torse qui finira cuit au feu de bois. Et cela va même jusqu’à une relation incestueuse entre une mère et son fils comme épilogue. Il fallait s’accrocher pour terminer. Heureusement que les dessins étaient net et précis. Et qu’il y avait un petit jeu avec entre le gris prégnant et des pointes de couleurs sur les joues ou des objets, comme un qui ressemble à une autre de Calder. Il est important de lire des créations décevantes car cela rappelle la vigilance qu’il faut avoir dans le choix de ces lectures.

Une lecture ultra-décevante et trop bizarre pour moi. Mort, tuerie, extra-terrestre, c’est beaucoup trop pour se sentir touché et concerné.

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