
Lucky Luke fait sa vie tranquillement. A partir du moment qu’il arrête un jeune voleur tout part à vau-l’eau. Va t’il arriver à s’en sortir?
4e de couverture
Pour Lucky Luke, c’est le repos. Une dernière mission et enfin le calme… C’est du moins ce qu’il croit, avant qu’une petite fille au caractère bien trempé ne le menace d’une arme en criant « Les bras en l’air, coyote ! » ! Lucky Luke reprend vite la situation en main et découvre que cette petite fille, Rose, vit seule avec son frère, Casper, dans une cabane isolée, leurs parents ayant disparu. Lucky Luke décide de les ramener au shérif, en ville… Mais il réalise vite qu’il devra, jusque-là, jouer à « la nounou » avec ces enfants particulièrement turbulents ! Un rôle totalement inattendu pour lui…

Mon avis
Luke Luke est immortel. Il faut dire que le personnage a accompagné de très nombreuses générations. On s’amuse des Dalton, du flegme de Luky Luke et des phrases fines de Jolly Jumper. De nombreux dessinateurs ont même débutés en recopiant leur héros solitaire. Par conséquent, on ne s’étonne pas de voir Blutch se plier à l’exercice. Il réalise un rêve de gosse. René Goscinny aurait voulu réaliser un cow-boy plus irrévérencieux et drôle. L’éditeur s’y était opposé car il fallait un vrai héros auxquels les garçons pouvaient s’identifier. C’est pourquoi, il fallait une moral où le bien triomphe sur le mal. Donc si dans cet album Lucky Luke semble plus impatient et dépité, c’est une façon de rendre hommage. Cela tombe bien puisque c’est le nom de la série.
Blutch met comme acteurs principaux des enfants et des malfrats, bien entendu. Les bambins restent très peu présents. Ils sont parfois en toile de fond mais pas en personnages principaux et en couverture. Le bédéaste a voulu changé la donne pour une fois. Arrêter des criminels c’est assez facile car ils sont bien souvent assez bêtes. Pour des gamins, ils n’ont pas les mêmes codes et vous le font bien comprendre. Il subit le regard critique de la société car le frère et la soeur sont insupportable et malpoli. En ayant des parents voleurs, pourraient ils en être autrement?

Le style graphique différent ne dérange pas. Certains lecteurs habitués à des choses très classiques risquent d’être surpris et gêné. Il ne faut pas oublier les puristes qu’ils ne veulent pas que les choses changent. Donc, si vous avez une culture 9e art élargi, que vous êtes déjà allés butiner du côté du roman graphique ou de dessinateurs comme Marc Dubuisson, cela ira tout seul. On sait que Blutch a un éventail créatif très grand et très puissant. Daniel Blancou lui propose les couleurs assez classiques. Le duo est très complémentaire dans la production. Grâce à ça, on tourne les pages simplement avec le sourire. Peut-être pas à l’instar de ceux de notre jeunesse car nous ne sommes plus à nous émerveiller du monde. On a de la bouteille dorénavant. Dès lors, on apprécie cette aventure simple, efficace et percutante. L’humour est peu présente. On ne lit pas ça pour éclater de rire non plus. Au final, on se laisse aller à mélanger souvenirs d’avant et cet ouvrage qui deviendra un souvenir de plus tard.
Un ouvrage simple et efficace qui ne restera pas dans les annales. Mais cherche t’on vraiment ça avec Lucky Luke?
L’avis de Belette : « Un bon album, classique, comme je les aime (et ça fait du bien), où je retrouve mon cow-boy solitaire, loin de chez lui et dans une situation inhabituelle ! Une bonne idée. »

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