Chinaman – Tome 6 – Frères de sang – Olivier Taduc, Serge LeTendre, Céline Puthier et Chantal

Chinaman a trouvé un lieu pour s’installer avec sa douce. Bien entendu, il ne pas rester paisiblement à faire sa vie. Avec bravoure, il va affronter tout ce qui se présente.

4e de couverture
Avec Ada, sa compagne, Chinaman mène une vie paisible à Blue Hill. Mais son passé va bientôt le rattraper. La nouvelle voie de chemin de fer attire la convoitise de ses anciens ennemis, Hopper et le chef des triades chinoises, déterminés à investir dans la région. L’expédition s’organise sous l’escorte de Chow, qui fut naguère le frère d’armes de Chinaman.

Mon avis
Enfin Chinaman, accède à du bonheur avec Ada. Même ses voisins vont devenir ses amis et ils ont en plus deux enfants. C’est également un couple mixte. Ils ne sont pas bien vu par les habitants de la ville à côté. Le plus important est d’être heureux dans un espace donné. Ada, future maîtresse mise sur les bambins pour diffuser plus de tolérance aux futures générations. Bien entendu, les choses vont tourner au vinaigre. Peut-il en être autrement?

Dans la ville, on trouve un raciste notoire qui fait son nécessaire pour nuire. Il fait courir des rumeurs se diffusant aisément. Quand il manque de respect à une femme, Chinaman lui colle son poing dans le visage. L’autre est blessé dans son égo. Il se vengera. On n’en doute pas du tout. Un fait que l’on peut retrouver sans souci dans la réalité, malheureusement.

Pour rajouter une couche d’action, on retrouve Chow, le meilleur ami qui débarque avec son chef. Ensemble, ils vont rendre justice et sans se servir d’armes à feu. un bon moment d’action avec deux visions différentes. Avec une d’un côté, américaine avec une arme, cruelle, destructive et l’autre, asiatique, combat arme blanche, triade, règles figées. Ainsi cela permet de voir de belles bagarres et sans avoir obligatoirement des morts. La justice sera tout de même rendue. A quel prix? L’école brulera et leur ami prend une balle. Rien de cela n’empêche de prendre un nouveau départ.

C’est dommage d’être dans un format 48CC qui limite trop le champ des possibles. On en voudrait plus d’un coup, être plus longtemps avec le héros. La série n’est pas récente et respecte de vieux codes. Elle parle ouvertement de racisme, de discrimination et de violence. Etonnamment, le discours politique ne change guère avec temps et les pays. On exploite la difficulté avec la construction du rail aux Etats-Unis ou les métiers en tension au 21e siècle. Ce récit est d’une grande force et donne envie de poursuivre jusqu’au bout.

Une bd intemporelle passionnante qui se dévore. Un message plein d’humanité, d’amour et de pardon transparaît.

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