Family Compo – Tome 1 – Tsukasa Hojo

Masahiko se retrouver orphelin. Il pensait que la solitude allait devenir sa compagne. Mais un jour sa tante vient frapper à sa porte et toute sa vie se met à changer.

4e de couverture
Masahiko Yanagiba se retrouve orphelin peu de temps avant d’entrer à l’université. Son oncle et sa tante décident alors de l’accueillir chez eux. Voyant là l’occasion de connaître enfin l’intimité si longtemps désirée du cercle familial, Masahiko accepte la proposition. Mais il est loin de se douter que la famille Wakanae cache une certaine particularité… En effet, son oncle Sora est en réalité une femme, et sa tante Yukari, un homme !!

Mon avis
Tsukasa Hojo connu pour sa série « City Hunter » a d’autres ouvrages à son arc. Quand on voit la couverture de « F.Compo » on retrouve tout de suite son graphisme et des visages très reconnaissables. Cela suffit à titiller l’envie de découvrir sa série. Le mangaka voulait initialement faire publier son histoire à destination des enfants. Mais le sujet de changement de sexe chez des adultes à fait émerger quelques craintes. Par conséquent, il a été voir un éditeur pour les adolescents qui lui a dit oui. C’est ainsi qu’il est prépublié dans le magazine « Manga Allman » entre 1996 et 2000. Par la suite, tout a été compilé en 14 volumes, tous édités en version française par Tonkam. A partir d’octobre 2010 par Panini Manga dans une nouvelle édition en gros volume et en douze tomes. Le premier tome est à un prix de 5€ pour nous appâter.

Pensant tomber sur une aventure de type Nicky Larson, on est vite détrompé. Masahiko Yanagiba a perdu son père et sa mère. Le voilà orphelin et sans famille. Du moins, c’est ce qu’il croyait jusqu’à sa tante frappe à sa porte en lui disant que son oncle serait ravi de l’héberger. Au début, il hésite puis franchit l’étape pour aller habiter chez eux avec sa cousine. Chaque jour a son lot de surprises. Déjà, on apprend dès le début pourquoi la mère du héros avait coupé les ponts avec son frère. Ce dernier est devenu une femme et sa femme était un homme. Le fond du récit est la transidentité. On peut se demander si c’est drôle que ça. Et rajouter dessus le fait que Shion, leur fille, aimait enfant s’habiller en garçon. C’est assez limite quand même. En plus, l’adolescent de 18 ans fantasme sur sa cousine. La gamine de 16 ans a déjà une poitrine généreuse. On sent la patte d’un auteur des années 90 avec la perversion comme modèle de blague. Tout tourne autour du sexe pour faire marrer des gamins, puceaux se masturbant sur du porno. Il y a un côté un peu dégueulasse et vicieux. Seulement ce manga date de 2010 donc on avait passé cette période malsaine pour apprenti lubrique.

Ici d’un côté c’est hyper-audacieux d’aborder de la transidentité car c’est très rare. Mais de l’autre, c’est pour mieux en faire de la bouffonnerie. Heureusement que derrière le thème des liens familiaux est bien traité. S’insérer dans une famille dont on ne connaît rien n’est jamais aisé. Surtout qu’il ne faut pas oublier le passé et les quelques souvenirs de ces parents. Au final, je n’ai guère envie d’aller plus loin dans la fanfaronnerie. D’autant plus que les personnages se ressemblent beaucoup. Cela rajoute encore une bonne dose dans le côté obscène voir même incestueux. Faut-il s’amuser des préjugés et des discriminations?

Une oeuvre très originale et singulière qui s’amuse de code lourde de tabou et de discrimination.

Laisser un commentaire