La médecin – Une infectiologue au temps du corona – Karine Lacombe et Fiamma Luzzati

Quand un virus se répand, il n’est pas toujours facile à gérer. Une infectiologue décide de partager son expérience lors d’une période d’incertitude. Une autre vision du monde se présente sous son regard.

4e de couverture
Karine Lacombe nous ouvre les portes de son service d’infectiologie à l’Hôpital Saint-Antoine. Depuis mars dernier, elle et son équipe sont confrontées à un virus encore jamais vu sous leur microscope : le covid-19. Comment se préparer au combat et à la vague de cas qui afflue? Comment organiser l’hôpital en un temps record? Comment faire passer un important message de santé publique sans céder à la panique ambiante? Suivez une cheffe de service, ses réflexions, les péripéties du quotidien et la combativité de son équipe
Le récit dessiné de la crise du covid côté soignants, dans un hôpital sous haute tension.

Mon avis
Le covid a peu inspiré les scénaristes de bande dessinée. On en trouvé quelques unes avec des dessins humoristiques publiés dans la presse ou en ligne. Stock propose un autre point de vue, un qui était au coeur de l’action. Karine Lacombe est professeure, infectiologue et cheffe de service à l’hôpital St Antoine à Paris. Pendant la pandémie, elle était là et devait chaque jour jonglé avec les zones d’incertitude. Comment gérer les patients? Comment les soigner? Comment gérer le personnel soignant? Comment gérer l’absence de matériel? Comment garder sa bonne humeur quotidienne et rassurer son entourage? Quand elle est invitée à la radio pour parler du sujet d’actualité, elle fait de son mieux pour dire les choses clairement et honnêtement. Elle veut lutter à sa façon contre les fausses informations qui circulent si aisément. On sent sa passion pour son métier malgré les gros freins lié au financement et à la reconnaissance. Fiamma Luzzati retranscrit assez bien son enthousiasme et sa bonne volonté. Même si on ne sait pas, cela ne veut pas qu’il ne faut rien faire et rien tenté. Les politiques réfléchissent de leur côté loin du concret des gens, des peurs, de la maladie et surtout des morts. C’est l’ensemble de l’organisation qui est impacté. Ensemble, ils tentent d’avancer main dans la main malgré le manque de tout.

Le stress, la pression et le doute sont très bien retranscrit. La dessinatrice a un dessin un peu approximatif par rapport au classique de la ligne claire. Et elle aussi fait le choix d’une seule couleur avec le bleu. Ces caractéristiques esthétiques ont permis d’apporter de la douceur et de l’apaisement. Pas besoin de retranscrire trop fort la peur et la souffrance car l’ensemble des citoyens l’a ressenti dans son quotidien pendant cette période. Aucun doute qu’une part d’elle est restée inscrite dans la mémoire corporelle. Par contre, si vous cherchiez un ouvrage critique sur le covid ou que vous faites partie des antivaxs ou communautés similaires, passez votre chemin. On est là pour avoir un témoignage réelle d’une médecin, d’une femme, d’une maman et d’une citoyenne.

Une lecture sympathique et facile qui permet d’avoir le point de vue d’une infectiologue au début de la crise, quand il n’y avait pas de réponses et de solution.

4 commentaires

      • Il n’y a jamais une seule vérité (sauf que nous allons tous y passer un jour), se serait réducteur de tout mettre au niveau binaire, comme l’ont fait certains et de répondre de manière simpliste à des trucs complexes.

      • Mais c’est tellement pratique la binarité. J’ai commencé une bd sur l’extrême droite et la construction de son message, forcément binaire, c’est horrible. Je l’ai laissé un peu de côté car cela m’affecte.

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