Eustis le satyre se balade dans le monde des hommes. Un jour quelqu’un lui dit qu’il peut retrouver les siens mais cela ne sera guère facile. Sans aucun doute, il fonce.

4e de couverture
Dernier de sa lignée divine, Eustis le satyre mène une vie oisive et solitaire dans le monde moderne. Lorsqu’il découvre que d’autres dieux ont survécu, il part à la recherche de son ami Pan, curieux disparu qui semble cristalliser l’attention de tout le nouveau panthéon de l’« Hôtel Olympus ». Mais Eustis n’est qu’une divinité mineure, et peut-être vient-il de mettre le doigt dans un engrenage dangereux…
Après son sublime Gauguin, Fabrizio Dori explore le style chatoyant de Van Gogh et nous embarque dans une épopée d’une liberté saisissante, sous la forme d’une longue descente aux Enfers.

Mon avis
On ne peut qu’être émerveillé lorsqu’on regarde la couverture. D’ailleurs, on reste un moment à bien l’observer tellement elle est riche d’éléments. Et surtout d’une grande beauté dans la gestion des couleurs. Elle nous attire et elle nous captive. Cette sensation de ouaou ne nous quitte jamais jusqu’à la dernière page. On se dit même qu’il serait bien d’avoir l’ouvrage en grande taille pour une meilleure immersion. Toutefois, c’est totalement faux. La magie n’opère guère de façon similaire et on voit plus le trait numérique. Un bon choix de miser sur la version à 12.00€. On en prend plein les yeux et tout de suite. Il faut un petit moment pour se remettre de ce choc graphique. C’est tellement rare quand cela arrive que l’on est un peu retourné. Puis, on se plonge dans chaque page avec un sourire de satisfaction. C’est tellement un plaisir de se régaler. D’autant plus, que le scénario est éblouissant. Mélanger une forme de réalité avec la mythologie, cela demande une grande dextérité et une maîtrise du scénario. Là, on rencontre des personnages comme un faune, un satyre, une déesse…

Une belle occasion de découvrir ou redécouvrir ces divinités rancunières, colériques, lunatiques, autoritaires… Pour un rien, ils demandent réparation, vengeance, meurtre… Donc il n’est pas fou de se faire éjecter du paradis mythique. On lit les magnifiques prénoms comme Evoé, Eustis, Ananké, Phobétor, Alala… Impossible de ne pas être sous le charme physique de ces êtres éternellement jeunes. Notre héros ne peut qu’être désappointé de ne plus voir ces semblables et faire la fête. Les humains sont d’un ennui. Parfois, des rencontres peuvent tout changer. Ainsi, les zozos nous emmènent dans une aventure rocambolesque incroyable. Les références à l’art déco apporte beaucoup à cet esprit onirique. On va de surprises en ébahissements. Les parcours de chacun des personnages est différent car personne n’a le même objectif dans la vie. Tous ont leur place et vivent une chose exceptionnelle. Pour les passionnés d’art, on verra avec ravissement les références à De Otto Dix, Hokusaï, Warhol, Windsor McCay ou Van Gogh. C’est vraiment difficile de résister à cette lecture haut de gamme. Récemment, une suite a été publiée. Faut-il attendre?

Une lecture incroyable, satisfaisante qui a sa place dans sa bibliothèque personnelle. Et quel petit bijou à offrir pour garantir un moment de féerie à ses proches.

2 réponses à « Le Dieu vagabond – Fabrizio Dori »

  1. Avatar de Ma Lecturothèque

    On me l’a offert pour mon anniversaire et j’ai trouvé la couverture tellement belle que je ne l’ai toujours pas lu, attendant le moment idéal pour découvrir cette BD. Je la lirai au cours de l’automne 😊

    1. Avatar de noctenbule

      C’est une magnifique lecture comme il m’est rare d’en lire. Sur 200 bd lu dans une année, celle là est le top1 🙂

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Bienvenue dans cette immersion dans le monde fabuleux du 9e art.