Museum – Killing the rain – Tome 3 – Ryôsuke Tomoe

Un criminel fou a beaucoup d’imagination. Tuer les autres restent un plaisir surtout quand cela les torture sur le chemin. La raison peut-elle prendre le dessus?

4e de couverture
Un serial-killer monstrueux a pris pour cible les jurés d’un procès. Cinq d’entre eux sont retrouvés sauvagement assassinés et la femme du lieutenant Sawamura, sixième membre du jury, est portée disparue. Le lieutenant parvient à identifier le fameux homme-grenouille et s’introduit chez lui. Mais celui-ci prend le dessus et l’enferme dans une pièce que seul un mot de passe peut ouvrir. Pris au piège du tueur, Sawamura va devoir entrer dans son jeu et résoudre l’énigme…

Mon avis
On avait terminé le tome 2 avec un fort malaise. Le lieutenant Sawamura avait-il manger sa femme et son fils transformés en steak? En ouvrant le frigo, il voit la tête de ces deux être chers à son coeur. Impossible de retenir son vomi. Bien entendu, c’était juste une manipulation du criminel à la tête de grenouille. Son plan était encore plus tordu. Il devait tuer sa femme déguisé dans le costume du criminel. Cela a échoué. Mais le voilà à devoir choisir entre sa femme et sa progéniture. S’il tue son épouse, il est libre. Faut-il choisir vraiment? Par chance, il n’aura pas à le faire. Cependant comment reprendre sa vie après ça?

Ryôsuke Tomoe arrive à faire monter progressivement la tension. On se sent assez mal en tournant les pages face à l’horreur. Entre le physique ingrat du tueur, le visage désespéré de l’inspecteur… nous devons prendre partie. L’intervention des flics ne changent pas totalement les choses. D’ailleurs, malgré le coma il apparaît comme une figure prémonitoire. Toutefois, nous n’en saurons pas plus. Le mangaka décide de faire un fin dont c’est au lecteur de choisir sa conclusion. Est-ce une manière de faire plus facile? Ainsi il déçoit moins car pas de prise de partie. La fin de l’histoire aurait très bien pu tenir dans le tome 2 en retirant le récit supplémentaire. Un moyen de vendre plus pour l’éditeur? Là aussi, nous avons le droit à une nouvelle mise en bulle assez percutante. Est-on dans une fiction ou la réalité ou de la fiction qui mène à la réalité? Le doute est encore présent et c’est de nouveau au lecteur de choisir. L’éditeur aurait pu proposer un recueil de courtes histoires surtout au vue de ce qui est proposé.

Une fin mi figue, mi raisin qui nous laisse un peu perplexe. Mais on a découvert la plume d’un mangaka très fine et tordue.

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