
Il n’est pas facile de lutter contre la dictature. Le président Silvio n’est pas un être à se laisser impressionner. Peut-il s’affranchir d’une lutte pour la démocratie?
4e de couverture
Au Château, la dictature continue. Grâce aux efforts de Miss B, le mouvement pacifiste des Marguerites renaît en même temps que le printemps. Mais Silvio ne l’entend certainement pas de cette oreille, et le taureau dictateur en a sous le sabot pour conserver le pouvoir : toujours aidé par sa cruelle milice canine, il décide de faire embastiller les animaux rebelles au donjon. Qu’à cela ne tienne : Miss B et ses amis vont répondre par la ruse… et la solidarité !

Mon avis
Xavier Dorison propose une satire sociale sans demi-mesure. Le taureau Silvio ne veut pas renoncer à sa vie dans le luxe et l’opulence. Les chiens qui vont régner la loi le font contre de la pâté. Rien de tel que d’avoir le droit de mordre les animaux pour flatter son égo et se rassurer d’avoir du pouvoir. Les animaux décident de se rebeller en bonne intelligence en utilisant la non-violence. Cette stratégie demande beaucoup d’investissement et de croyance dans sa démarche. Miss B et César arrivent à gagner une bataille suite à de nombreux sacrifices. Heureusement que le rat Azélar donne de bons conseils et rassure aussi.

Le scénariste ne ménage pas les lecteurs. Face à l’horreur, il n’est pas toujours facile d’être solidaire. Le roi sait aussi être manipulateur. D’ailleurs, les tactiques utilisées sont toutes inspirées de faits réels. La fin est pleine de suspens et d’inquiétude. Pouvoir voter est une chose. Le faire en respectant une éthique et des règles est une autre histoire. Le dernier tome s’annonce très prometteur et chargé en émotions. Surtout que cette lutte plus de liberté et d’équité raisonne dans toutes les sociétés. Pour garder un certain droit de penser et d’agir, il ne faut pas toujours laisser les autorités faire les choix car nous n’avons pas les mêmes intérêts. A chaque citoyen de réfléchir à peindre des marguerites ou non. Un questionnement qui va au-delà juste d’une simple bande dessinée. On a hâte de lire la fin. D’autant plus que les dessins de Felix Delep sont toujours aussi sublimes, précis et délicats.
Une lecture percutante et qui incite à réfléchir.
L’avis Les Blablas de Tachan : « Quand la contestation gronde, la réponse n’est pas forcément la violence, mais l’intelligence et le dialogue ! »

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