
Christian Cailleaux a le pied marin. Pour lui, toute aventure est bonne à prendre. Donc direction, la goélette de Tara Océan pour partir dans le Pacifique en compagnie de scientifique.
4e de couverture
Partie de France le 28 mai 2016, l’expédition « Tara Pacific » a pour objectif de réaliser une étude inédite de la capacité d’adaptation des récifs coralliens face au changement climatique. Lors de cette onzième expédition de la Fondation Tara expéditions – première fondation reconnue d’utilité publique consacrée à l’océan -, la goélette Tara a traversé 30 pays, effectué 70 escales en 100 000 kilomètres de navigation et récolté plus de 40 000 échantillons.
À son bord, 70 scientifiques, dont 7 présents en permanence aux côtés des 6 membres d’équipage, ainsi que 8 artistes en résidence, entre 2016 et 2018, jusqu’à son retour en France. Parmi ces derniers, le baroudeur Christian Cailleaux, marin et illustrateur, embarqué et dessinateur, en habitué des périples maritimes aux quatre coins de la planète. Au cours de son voyage au fil de la mer de Chine, il remplit ses carnets de peintures et de croquis pris sur le vif ou sur le pont de la goélette : quotidien des marins, paysages asiatiques, suivi des études scientifiques… Cailleaux nous raconte l’expédition de l’intérieur, avec toute la richesse de ces rencontres et de cette ambition : rendre compte à quel point l’océan nous est précieux.

Mon avis
L’ONG de Tara Océan a été évoqué dans deux bandes dessinées à destination jeunesse. Par contre, « Cahier de la mer de Chine – A bord de la Goélette scientifique Tara » se trouve au rayon adulte. On s’étonne que cela soit classé dans le rayon bande dessinée. On n’y voit une succession d’images faisant récit. Mais plutôt un rassemblement de plusieurs oeuvres de Christian Cailleaux qu’il a réalisé pendant son voyage. Par-ci, par-là, il y a quelques textes d’explications sur quelques situations vécues comme l’impossibilité d’accoster ou de faire des prélèvements sous-marin. La couverture est un bon indicateur de ce que l’on va trouver dans les pages. On se régale la rétine des paysages qu’ils soient en noir et blanc ou en couleurs. J’ai une préférence pour la mer et le ciel jaune avec un bout de terre bleu. Les portraits du bateau et des personnes rencontrées ne sont pas en reste, bien au contraire. On pourra admirer à loisir la double page avec des visages qui peuvent être aussi bien bleu, jaune ou ocre. Cela à l’air simple et pourtant c’est très expressif et captivant. Il n’oublie pas que son travail possède un sens aussi du point de vue écologique. Dans un rabat de l’ouvrage, il dit dans son entretien à Mathieu Poulhalec : « Aujourd’hui je suis prêt à me battre. Je suis convaincu que le langage particulier de la bande dessinée idéal pour ce genre de sujets. Sans être seulement simplificateur, il peut surtout être un magnifique outil de vulgarisation et de sensibilisation ». Tous les chemins sont possibles pour toucher les gens.
Un ouvrage qui se lit patiemment pour profiter de la beauté des peintures.

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