Quand on est un enfant en situation difficile, il faut tout le temps faire au mieux. Cela implique souvent de prendre de mauvaises décisions en fréquentant les mauvaises personnes. Heureusement, Cherub est la clé du changement.

4e de couverture
James, placé dans un orphelinat sordide à la mort de sa mère, ne tarde pas à tomber dans la délinquance.
Il est alors recruté par Cherub et va suivre un éprouvant programme d’entraînement avant de se voir confier sa première mission d’agent secret. Sera-t-il capable de résister 100 jours? 100 jours en enfer…

Mon avis
Cherub est une série qui plaît assez bien aux pré-adolescents. Normal que cela soit adapté en comics pour le public du même âge. Beaucoup d’enfants révéraient de devenir des héros en étant des espions. Pas besoin d’avoir des super-pouvoirs soit de naissance ou soit lié à une expérience scientifique ou soit du à une chute dans des produits chimiques. Pour développer des talents, il faut travailler difficilement tous les jours pour être en forme. Ils ont tout de même quelques piqures parfois pour les aider à rester en forme. Qu’est-ce que cela peut-être? On ne le saura pas du tout car ce n’est pas là le coeur de l’histoire. On suit James placé en orphelinat. Sa mère vit du trafic et est alcoolique. Ne parlons du beau-père qui ne mérite pas le premier prix de l’année non plus. Le petit gars doit faire face à l’injustice à l’école, dans la rue.. Et quand il riposte, il se fait toujours prendre. Mais très vite, il se fait repérer par une agence secrète, Cherub, qui ne travaillent qu’avec des enfants. Qui ferait attention à eux et qui se méfierait d’eux? Notre héros se voit confier une mission importante d’infiltration. Il faut trouver des infos sur ces pseudos écolos qui occupent un terrain illégalement. Bien entendu, ils veulent utiliser du nucléaire pour faire passer leur message. On nous montre une boîte avec plusieurs fois le logo nucléaire dessus.

« Tu te souviens de la boîte orange dans l’atelier? C’est un container étanche destiné au stockage des déchets toxiques. C’est là qu’ils ont jeté leurs gants et leurs masques après avoir manipulé la bactérie ».

Franchement ces écolos ils abusent.

« Un raid éclair de la police a permis le démantèlement d’un groupe écoterroriste à Fort Harmony, la plus ancienne communauté hippie du Royaume-Uni, située près de Cardiff ».

Tout ça parce qu’ils veulent dénoncer les jeux d’influence entre les politiques et les gros industriels. On ne peut pas le faire impunément. On le fait comprendre à James. Il y a des enjeux qu’il ne pourrait pas comprendre.

« 6) Sauvez la terre!
Ce groupe de militants écologistes radicaux a revendiqué plusieurs attentats aux colis piégés visant des lobbyistes de l’industrie pétrolière, dont d’un a entrainé la mort d’un haut responsable d’une société française.
A ce jour, aucun membre du groupe terroriste n’a pu être identifié, mais quatre suspects vivent à Fort Harmony. Les rares informations recueillies par les services de renseignement font craindre une attaque contre Pétrocon. »

Les écoterroristes donnent des explications sur la force de leurs actions pour changer les choses. L’exemple donné même s’il est fictionnel se rapproche de la réalité actuelle.

« Un jour, en Afrique du Sud, un champ a été inondé par une fuite de pipeline. Lorsqu’il a essayé de porter plainte, le fermier s’est fait refaire le portrait par des flics qui marchaient aux pots-de-vin. ils l’ont jeté en cellule. Ils l’ont privé d’eau et de nourriture jusqu’à ce qu’il avoue avoir endommagé lui-même l’oléoduc. il a pris cinquante ans de prison. »

Est-ce que cela ne remet pas en cause les actions de ce pseudo MI5? Ne serait-elle pas elle aussi soumise à des pressions politiques?

« J’aimerais que les compagnies cessent leurs agissements, mais je ne crois pas que le terrorisme puisse faire avancer la cause ».

Un esprit de rébellion reste cultivé. Le scénariste introduit discrètement la couverture du livre « No logo » de Naomi Klein.

Et les filles dans tout ça? Figurez-vous qu’elles sont assez présentes. On les trouve aussi bien chez les recruteuses, les profs que les élèves. Elles sont partout comme les garçons. Et puis, on sait bien que l’on peut faire faire des choses à des femmes particulières. La perversion des hommes restent un outil très utile quand on cherche des données spécifiques. Aux côtés de James, il y a sa demi-sœur qui est très courageuse et maline. C’est une bonne chose pour prouver aux garçons que les filles valent autant qu’eux. Elles ne se limitent pas à être des objets de désir et de fécondation. Et le comics avec des héros d’espions se destinent également à un public féminin. Les filles ne limitent pas leur lecture à des histoires de princesses et de mamans. Un regard assez moderne très bien amené. Cela permet aussi d’enrichir le contenu qui manquent un peu de travail de psychologie. Toutes les réactions semblent assez basiques et clichés. Tout manque vraiment de profondeur. Mais tout le monde ne peut pas prétendre écrire comme Naoki Urasawa. Au final, les pages se tournent avec curiosité pour savoir toujours ce qui allait se passer. Quand on ferme l’ouvrage, on se demande s’il y aurait par hasard un tome 2.

Un comics pour ado très bien écrit sur le fond et la forme qui va satisfaire les fans d’espionnage.

L’avis de Blogonoisettes :  » Bon, il faut le dire, tout va assez vite et est un peu trop facile, mais c’est tout de même très sympathique à lire. »

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