Rites, rivières, montagnes et châteaux – Lorenzo Mattoti

Lorenzo Mattoti est un artiste qui a plus d’une corde à son arc. Son coup de crayon émerveille au premier coup d’oeil. « Rites, rivières, montagnes et châteaux » prouve la richesse de son imagination.

4e de couverture
Dans ses carnets, Lorenzo Mattotti met en scène des rituels amoureux, des personnages errant, des rêves enfouis, des paysages et des châteaux. Il construit un théâtre dans lequel il explore, cherche, construit toujours des histoires futures.

Mon avis
Il y a des artistes que vous découvrez jeune et qui marque votre imaginaire. Lorenzo Mattoti fait parti de ces créatifs qui ont mettent des couleurs dans vos idées. Alors quand vous êtes adultes et que vous trouvez un livre avec son nom et ces teintes chaleureuses, vous le prenez sans réfléchir. Une fois ouvert, confortablement assis chez soi, la déception est présente car il n’y a aucun texte. Pas de présentation, de préface, d’explications sur le contexte de l’ouvrage, sur la durée du travail autour des thèmes qui donnent le titre « Rites, rivières, montagnes et châteaux », ni même pourquoi ces sujets sont importants ou pas. On ne sait rien non plus sur ce qui nous est montré. Est-ce des travaux? des essais? des oeuvres finies? A quelle taille sont-elles? A quoi cela va amener? Y a t’il un lien entre chaque dessin? Sont-ils des travaux préparatoires? Le rendu des couleurs est-il fidèle? On n’en saura absolument rien du tout. C’est rare de laisser le lecteur face à juste des impressions face à des représentations. On admire les nuances et les complémentarités, la douceur et la brutalité des traits. En s’attardant sur des dessins, on voit des références à des peintres, des mouvements… On regarde des métamorphoses, des assemblages, des ruptures, des blessures… L’image fait sens. L’espoir ne semble pas présent. Une violence se dégage le plus souvent et nulle besoin de contexte pour le ressentir. On sent une confrontation entre la nature et l’humain. Au final, aucun des deux ne s’en sortira indemne. Ni même celui ou celle qui tourne les pages paisiblement. Une expérience originale qui incite à lire ou relire les bd de cet homme singulier.

Un ouvrage particulier qui donne envie de rêver et d’inventer aussi des mondes tout en couleurs.

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