Quand on veut un peu d’aventure, il n’est jamais difficile de la trouver. Par contre, cela peut mener à des choses bien étonnantes comme perdre son enfant. Le hasard permet de belles surprises parfois.

4e de couverture
Les aventures de Moomin s’adressent autant aux enfants dès 8 ans qu’à des lecteurs adultes. Elles sont apparues, pour la première fois, sous forme de strips dans les pages du London Evening News en 1954 puis seront publiées dans 40 autres journaux internationaux.
Ce volume est le premier d’une série d’histoires écrites par elle, avant que son frère reprenne le personnage au début des années 60.
Les Moomins sont une famille très unie, de créatures rondes comme des hippopotames, qui mènent une vie de bohème et d’aventure. Le dessin de Tove Jansson est sobre et précis mais capable de nous toucher par de superbes portraits de personnages trottinant dans des champs de fleurs ou sur des bords de mer, typiques des paysages nordiques.
La bande dessinée s’adresse aussi aux adultes à travers un humour subtil. Une atmosphère douce et étrange.
Saugrenue, fantaisiste mais pleine de sous entendus mordants, l’observation de la vie quotidienne selon Tove Janson, avec des invités qui outrepassent la bienséance, l’art moderne, les stars de cinéma et le  » grand monde  » a réussi à capter un public international et trouve des résonances dans le monde d’aujourd’hui.
Malgré l’aspect patrimonial de cette édition, la bande dessinée de Moomin n’en demeure pas moins d’une rare modernité.
Moonin reste encore aujourd’hui l’emblème de la Finlande.

Mon avis
Les Moomins sont une référence en Finlande. Tove Jansson fait publier ces récits entre 1945 et 1970 dans des différents magazines et sont même traduits dans différentes langues. Les personnages sont même des icônes au Japon. Il fallait par conséquent se plonger dans cette bande dessinée incontournable. Très vite, on comprend l’univers de la bédéaste. Difficile de trouver ça mignon des parents qui abandonnent leur enfant pour vivre des aventures, d’envoyer des gros mots à un membre de la famille ou de glorifier les gens qui ne pensent qu’à eux. Chaque histoire est remplie d’égoïsme, de méchanceté, de cruauté. Peut-être que cela amusait les jeunes lecteurs un peu comme les livres de Roald Dahl. Le regard d’adulte biaise les choses. Ce n’est parce que cela me dérange que les bambins perçoivent les choses pareils. Au vue du succès de la série, il faut croire que non. Il est surement naïf de croire que l’on doit lire des aventures positives, bienveillantes et constructives. Toutefois, on constate tout de même des liens amicaux et amoureux. Une chose saute aux yeux, le personnage principal est Mumin, une sorte d’hippopotame blanc. Il n’est ni très beau, ni très gracieux et ni très malin. Pour une fois, un personnage gros n’est pas le méchant ou juste de passage vite fait pour souligner sa bêtise ou sa feignantise. Le reste des personnages ne sont pas toujours identifiables et ce n’est guère gênant. C’est totalement acceptable qu’ils font partis d’un univers assez singulier. Malgré cette force dans la particularité, on n’est pas obligé d’adhérer.

Une lecture qui permet de mieux découvrir une culture riche et originale.

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