
L’effondrement de la société est peut-être pour demain. Afin de mieux la gérer, ne serait-il pas intéressant de s’intéresser un peu à ceux à qui cela parle? Faisons un voyage en compagnie de Raphaëlle Macaron et Noel Mamère.
4e de couverture
Pour Raphaelle Macaron, l’effondrement, c’est soit de la science-fiction, soit ce que ses parents lui ont raconté de la guerre au Liban, son pays natal. Pour Noël Mamère, l’effondrement, ce sont les oiseaux qui ne chantent plus et le pétrole dont il faudra bientôt se passer.
Pour les lecteurs de Pablo Servigne et autres chantres de la collapsologie, ce sont des théories sérieuses qui incitent à changer de vie maintenant, avant qu’il ne soit trop tard.
Ensemble, le moustachu le plus célèbre de la galaxie verte et la jeune artiste prennent la route, à la rencontre des éclaireurs du monde d’après. Installés dans des oasis, ils ont fait du combat pour la planète un mode de vie.

Mon avis
Noël Mamère s’intéresse de plus en plus à l’effondrement. Pour partager son ressenti, ces découvertes, il a demandé à Raphaëlle Macaron de l’accompagner dans ces rencontres. La dessinatrice ne connaissait rien à la collapsologie. Elle envisageait son avenir simplement avec un mari, des enfants et des parents présents auprès d’elle. Quel choc cela a été pour elle de découvrir que toutes les bases de sa vie puissent basculer d’un coup. La situation est si catastrophique? Plus elle rencontre des gens qui ont choisi un choix de vie différent et plus elle est perdue. Est-ce vraiment utile de se reproduire si l’avenir est si horrible? On lui répond sans détour que oui car il faudra bien des individus pour redresser la barre. D’ailleurs, la dessinatrice clôture son ouvrage avec un vent d’espoir sur les révoltes en Liban, son pays natal. Rétrospectivement, on sait que cela a été de façon éphémère.

C’est toujours intéressant de voir des individus qui évoluent dans leur pensée et s’ouvre à d’autres alternatives. Mais qu’en restent-ils vraiment à la fin? Au final, on assiste juste à un partage de vision entre une jeune femme et un vieux politique engagé. Et aussi de comparer une situation qui semble difficile s’il y a moins d’électricité ou moins de consommation avec la guerre au Liban. Les parents de la dessinatrice s’en sont sortis malgré les conditions de vie difficile.
Quand on lit un peu d’infos sur l’écologie, au final on n’apprend rien de nouveau. En effet, il y a des initiatives citoyennes avec des gens investis. Est-ce que la seule nuance est que dans les années 70, les individus savaient qu’il y avait un avenir possible et que ce n’est pas vrai pour la génération actuelle? Ou bien, est-ce comme tout, juste un intérêt cyclique. Est-ce un ouvrage pour les jeunes qui découvrent la collapsologie et qui n’ont pas lu les bouquins de Pablo Servigne? L’incertitude fait peur. Après à chacun de choisir ce qu’il veut en faire. Il peut développer de la solastalgie, aller vers les extrémistes aux discours binaires ou apprendre, comprendre et faire face au mieux. L’avantage, c’est que cela se lit vite et c’est très accessible. Néanmoins, cela ne restera pas dans les mémoires.
Une lecture qui aborde l’effondrement ce qui n’est pas encore très courant, pour l’instant. Mais qu’est-il expliqué concrètement et qu’en reste t’il au final? Pas grand chose.

Répondre à belette2911 Annuler la réponse.