Etre rebelle a un coût. Paul Watson en sait quelque chose puisqu’il vit reclus en France. Son engagement assez fort pour la protection de l’environnement et de l’océan.

4e de couverture
Il existe des solutions au dérèglement climatique, mais personne ne semble vouloir les entendre. Fidèle à ses méthodes d’activiste, Paul Watson dégaine un manifeste. Cet opuscule uppercut qu’il remettra aux différents gouvernants participant à la COP 21 s’adresse à chacun d’entre nous.
Objectif de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques à Paris : maintenir la hausse des températures en deçà de 2 degrés. Percutant, dramatiquement réaliste, Urgence ! Si l’océan meurt nous mourrons est un appel au monde à se mobiliser pendant qu’il en est encore temps.
Le « capitaine » Watson s’appuie sur ce qu’il définit comme les trois grands piliers de l’écologie – la diversité, l’interdépendance et les ressources limitées – et affirme que les germes, les vers de terre, les abeilles et les arbres sont plus importants que l’humanité. Provocation ? Conviction. « Nous avons besoin d’eux, l’inverse n’est pas vrai. » Avec un credo : « l’eau est le sang de la planète », l’océan est à la base de tout.
Quand on agite les océans et les esprits depuis plus de quarante ans, on ne baisse pas les bras. Au-delà du constat brut, Urgence ! Si l’océan meurt nous mourrons propose des solutions concrètes à mettre en place par gouvernants et citoyens.
On ressort de la lecture de ces pages sinon convaincu au moins ébranlé dans ses certitudes. Avec cette phrase en tête : « L’humanité a franchi le seuil de tolérance écologique (…). La COP 21 est sa dernière chance. »

Mon avis
L’océan est indispensable à l’équilibre de l’environnement. Malheureusement, les constats ne sont pas très positifs que cela soit la qualité de l’eau, soit son contenu et soit les habitants. Le canadien Paul Watson écrit un petit ouvrage pour sonner l’alarme. Il veut sensibiliser tous les citoyens pour montrer l’implication de l’ensemble des éléments. « Notre climat est régulé par quatre systèmes de maintien de la vie : l’hydrosphère (l’eau), la cryosphère (la glace), l’atmosphère (l’air), la biosphère (les espèces vivantes). L’eau est le point commun à ces quatre systèmes. » Il précise par la suite les trois lois de l’écologie : la diversité, l’interdépendance et les ressources limitées. Des choses très importantes à garder à l’esprit pour toutes ces actions.

Comme l’activiste est engagé dans la protection des océans et du système halieutique, il évoque la pêche industrielle. « Les poissons ne peuvent survivre aux assauts incessants des supers chalutiers, des palangriers, des filets dérivants et maillants, des senneurs et des prélèvements pour les aquariums. » Un discours que nous avons également entendu de la part de l’association Bloom. Elle s’est longtemps battu contre la pêche électrique. On retrouve son parcours dans la bd « Fraude qui peut ! La BD qui retrace le combat de BLOOM contre les industriels de la pêche électrique ». Il donne des chiffres. « Depuis 1950, entre 40 et 50% du phytoplancton des océans a disparu ». Comment ne pas être interpellé par ça sachant le rôle important que cela joue. Toutefois, d’où vient ce chiffre? Il sort d’un chapeau? C’est dommage qu’il n’y a aucune source citée ni dans le document ni même en dossier connexe. Il aborde aussi le souci de l’industrie de la viande. Elle est responsable de la très haute consommation d’eau, de la pollution de la nappe phréatique, de l’essor des zones mortes dans les océans, de la déforestation dans le monde, extrait de la biomasse des océans et des soucis sanitaires. En effet, une nouvelle fois, c’est assez effrayant. Néanmoins il n’y a aucune explication. Juste des coups de gueule. C’est dommage. On entend le mécontentement, la colère. C’est tout. Peut-être c’était une façon de pousser un cri avec de l’espoir puisque c’était fait en parallèle de la COP21. Maintenant on sait que comme le reste, cela n’a servi à rien.

Une lecture qui montre un grand enthousiasme et une colère face à l’injustice environnemental.

Laisser un commentaire

Bienvenue dans cette immersion dans le monde fabuleux du 9e art.