Boire ce n’est pas la santé. Malgré une image de convivialité, l’alcool peut être dangereux. Kabi Nagata en a fait la désagréable expérience.

4e de couverture
Voilà, à force de fuir la réalité en me réfugiant dans l’alcool, j’ai fini par infliger à mon corps des dommages irréversibles. Maintenant privée d’échappatoire, je vais devoir faire face à ma culpabilité et affronter mes propres sentiments. Alors que j’avais décidé d’abandonner l’autobiographie pour me consacrer aux mangas de fiction, vais-je parvenir à trouver des idées, moi qui me servais de la boisson comme carburant pour écrire ? Et si la fiction était pour moi le seul moyen de me confronter à ma réalité ?

Mon avis
Au titre « Boire pour fuir ma solitude » on aurait pu croire que le sujet principal était l’alcoolisme. Et bien ce n’est pas vraiment le cas. C’est plutôt un moment de vie de la mangaka. En effet, un moment assez fort puisqu’elle a eu une pancréatite aiguë et une stéatose hépatique. Elle n’a pas eu d’autre choix que d’aller à l’hôpital et de devoir y rester un moment. La cause de cette maladie est une consommation importante d’alcool quotidienne. L’alcoolisme est une maladie assez grave. Toutefois il semblerait que cela est assez acceptable au Japon. D’ailleurs, cela sera souligner dans le récit. Un médecin précise qu’en Europe, c’est même interdit de boire dans l’espace public. Toutefois, on n’a pas l’impression que Kabi Nagata est reçu une vraie prise de conscience que sa vie dépendait de son addiction. Elle avait un peu peur au début. Puis comme les résultats n’ont pas de lien avec ce qu’elle boit donc elle se fait plaisir. Personne n’essaie de l’accompagner vers l’abstinence. Elle a peur d’aborder le sujet car elle va se faire juger des lecteurs. Au final, elle le fait car aucun doute que plus d’un lecteur s’identifiera à elle. Après tout, elle en croise des individus dans les bars et restaurants qu’elle fréquente.

Cette incident de vie n’est au final qu’un petit élément scénaristique. Le sujet reste la mangaka qui recherche des sujets à écrire. Après un récit autobiographique qui a blessé ces parents, elle décide de raconter de la fiction. Pour au final, après de très longue tergiversation en monologue, elle décide de parler d’elle, de sa méthode de travail. Peut-elle écrire sans boire? Est-ce que la créativité est dans le taux d’alcoolémie? On n’en sait rien. La seule certitude c’est qu’elle continue à picoler. Et puis c’est une bonne source d’inspiration puisqu’au final son album est publié. Il est même arrivée en France. Que faut-il en tirer comme conclusion? Que si elle avait rencontré l’amour les choses seraient différentes? On ressort dubitatif de la lecture car on ne sait que penser. Est-ce une façon de dire que l’alcool à des risques mais aussi des avantages? En tout cas, cela ne se conseille pas.

L’alcool est un moteur à avancer chaque jour avec quelques risques. Il faut au moins ça pour créer et raconter une histoire personnelle.

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