
On se croit souvent dans le meilleur des mondes et rassurés un peu partout. Mais souvent derrière un visage inoffensif se cache des individus cruels. Malheureusement, quand on s’en aperçoit, il est déjà trop tard.
4e de couverture
Bleak est de retour!
Trois histoires originales, inspirées des threads horreur de Squeezie.
Une étudiante décroche un premier job dans un restaurant aux traditions étranges, un garçon reçoit une invitation mystérieuse pour son anniversaire et des jumeaux découvrent une pièce secrète dans leur maison.

Mon avis
Le premier tome n’était ni très envoûtant ni très mémorable. Pourtant on se lance dans la lecture du second tome car un niveau m’en a fait la commande. Lui a été totalement conquis au point d’en revouloir encore. Est-ce du à la fracture générationnelle? Déjà voir Squeezie en tête de la couverture ne me parlait pas. En effet, le youtubeur qui parle de jeux vidéos cible un public particulier. Le gars a su mettre plusieurs cordes à son arc pour vivre confortablement de son travail autour d’activités de loisirs. Il a même sa sculpture au musée Grévin, c’est pour dire. Mais l’homme n’est pas scénariste tout comme Swan & Néo, Cyprien ou Frigiel. Guillaume Natas et Théodore Bonnet font une grande partie du boulot pour inventer trois histoires d’horreur. Mais assez vite, on se rend compte qu’il n’y a pas grande imagination derrière ça. On a déjà vu ou lu ces approches. Donc le suspens n’est pas vraiment au rendez-vous car on devine assez vite ce qui va se dérouler, parfois à la deuxième case. De toute façon, les histoires sont très courtes donc pas le temps de faire monter la pression.
L’autre chose qui surprend, comme le premier tome, est le choix de la taille de la bd et du format de mise en page. Les cases sont assez grandes, voir même trop. Cela n’apporte rien à part justifier un certain prix de vente. De plus, au lieu de mettre plus de contenu, on simplifie encore plus. Les trois histoires ont des styles graphiques différents. Geoffrey Champin, Arsène Lecuire, Anne-Clotilde Jammes, Vladimir Roszak et Dan Vignes proposent des choses hétéroclites. Mais rien ne détonne pour autant. On sent l’influence des comics, des séries d’horreur et du cinéma. Ce choix d’un conformisme est surement volontaire et c’est dommage. Les bd d’horreur à destination des ados restent rares. On aurait pu croire qu’il y avait une volonté réelle de proposer quelque chose d’audacieux et marquant, de vouloir vraiment s’immiscer sur un marché de niche. Pas du tout, on met en avant le nom d’un youtubeur comme si cela suffisait à prouver une quelconque qualité.
Une bande dessinée qui ne convainc ni dans le fond, ni dans la forme.
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