22h05 rue des Dames

Fuze Corp connaît un essor exceptionnel depuis les derniers bouleversements économiques. Pour prouver la réussite de l’entreprise, le patron va faire construire trois grandes tours. Seulement voilà, une base secrète bien étrange a été construite en sous-sol et cache des choses bien étranges.

La cotation en bourse de Fuze Corp n’arrête pas de grimper. On peut même y voir une augmentation de +302% contre -302% pour Scam Company. Les investisseurs peuvent être rassurer sur l’avenir. Pas besoin de prospective dans l’affaire. Surtout que Fuze a largement les moyens de financer trois grandes tours où l’on pourra voir le logo de l’entreprise. Néanmoins, pendant les travaux une découverte est faîtes et pas des moindres. Dans le sous-sol, on découvre une sculpture féminine. Est-ce un site archéologique qui mérite d’être étudié? Le PDG est tout chamboulé par le retard probable du chantier. Pour bien savoir ce qui se cache rien de telle qu’une expédition secrète au coeur de cette zone mystérieuse. Sur l’oeuvre on peut lire « made by Fuze ». Donc, nous voilà rassuré, rien d’une autre société n’est caché. Mais ce qui est étrange sont que les cochons protecteurs n’attaquent pas Fuze et que les portes s’ouvrent à son passage. La surprise est de taille quand un écran se déclenche avec une vidéo où c’est lui qui parle. Il a tout mis en place en cachette et il a tout oublié. C’est indispensable de détruire son ennemi et pour ça il a développé des armes nucléaires. Ainsi plus de problème à l’avenir et il aura tout le monopole. Mlle Framboise et Didier ne peuvent pas rester sans rien faire. Grâce à leur ingéniosité, ils trouvent le moyen de détourner les fusées pour les faire exploser sur la Lune. Ce choix ne s’avère pas t’il plus dangereux pour l’avenir?

La bd débute avec une interview de Mlle Framboise dans une émission financière. C’est le bras droit du boss qui vient donner des informations sur les affaires. On sait que c’est une femme grâce à son côté rose et ces boucles d’oreille. On ne va pas s’attarder sur les clichés dans la représentation ni même sur le discours qui n’est absolument pas technique. On cultive l’art du superficiel. N’oublions pas que le titre et le fil conducteur repose sur la construction de trois tours qui sont justes des signes extérieurs de réussite. Que ce choix se retrouve même encore dans notre société contemporaine. Il n’est nullement question de fonctionnalité, de recrutement et encore moins de salariés productifs. Juste de l’égo et rien d’autre. Fuze et Jean-Christophe Derrien appuient bien dans ce tome du narcissisme de Fuze et du mépris qu’il a des autres. Par exemple, il ne se souvient jamais du prénom de Didier et l’appelle différemment à chaque fois. L’image du patron est éborgnée. Toutefois, cela ne l’empêche pas d’accumuler beaucoup d’argent et de se faire apprécier des quidams. N’est-ce pas la quête du bonheur recherchée par la plus part des concitoyens? L’histoire semble tirée par les cheveux quand même. On nous parle d’un bunker souterrain avec des armes nucléaires. Il n’y a pas de demi-mesure. Une bombe n’élimine pas qu’une seule personne et sans conséquence autour. En bombardant la Lune, ne devrait-elle pas exploser au lieu de changer de couleur? D’autant plus, que les habitants ne sont pas morts. Tout cela abouti à une déclaration de guerre de Reidid. Le retour d’un ennemi va donner une occasion de mettre un peu de piment pour la suite.

Un tome assez décevant au final qui manque un peu de crédibilité et de dynamisme.