Notes sur le chagrin – Chimamanda Ngozi Adichie

Comment faire face au chagrin? Comment accepter la perte de son père dans un contexte sanitaire tendue? Une étape difficile qu’elle traverse en partie grâce aux mots.

4ème de couverture
Comment dire adieu à un être cher alors que le monde entier est frappé par une crise sanitaire, que le défunt repose au Nigeria et que ses enfants sont bloqués en Angleterre et aux États-Unis ? Le père de Chimamanda Ngozi Adichie vient de mourir. Séparée de ses proches, cette dernière vit un deuil empêché et solitaire. Elle écrit alors sous la forme de courts chapitres, composés comme des soubresauts de chagrin et de rage, où l’amour et l’admiration qu’elle portait à son père explosent à chaque page.
James Nwoye Adichie a traversé plusieurs époques de l’histoire du Nigeria. S’il a transmis la culture et la langue igbos à ses enfants, essentielles à l’œuvre de l’autrice, il s’est aussi élevé contre certaines traditions de son pays. En partageant des anecdotes familiales simples et touchantes, Chimamanda Ngozi Adichie rend hommage au professeur émérite de l’université du Nigeria, mais surtout au père humble et aff ectueux qu’il était, son « dadounet originel ».
La perte se voit ainsi transcendée par l’amour et la transmission.

Mon avis
Chimamanda Ngozi Adichie a fait sa place dans le monde la littérature grâce à son roman : « Americanah ». Depuis, elle a écrit de nouvelles choses et dernièrement, elle publie une histoire très personnelle. Sa famille est très importante pour elle qu’importe où se trouvent les membres dans le monde. Mais voilà que son père vient à mourir en pleine période de pandémie en Afrique. Elle est au Etats-Unis. Comment accepter cette nouvelle qui semble si improbable? Pourtant elle a vu via Zoom le corps sans vie de ce dernier. L’idée est complétement inacceptable et l’accepter la rendrait réelle. Seulement voilà tout prouve que c’est vrai, indiscutable. Un vide intérieur et des larmes l’habitent totalement. En plus, impossible de pouvoir se rendre sur place. Pour enterrer le défunt c’est tout une organisation car il faut l’accord des communautés qui ont besoin d’argent et de nourriture. Tout se complique et pourquoi demander de l’aide? L’acceptation mettra du temps à venir ce qui demande de changer de temps de l’action. Un ouvrage qui touchera tous ceux qui ont perdu quelqu’un de proche ce qui a été très fréquent ces deux dernières années. Rire et faire face à sa souffrance demande du temps et de la raison. Une démarche longue, pénible et nécessaire pour avancer. Apprendre à garder de beaux souvenirs en mémoire du défunt, voilà ce qu’il faut cultiver. Un moment touchant qui pourra parler à tout le monde.

Un petit livre réconfort en période difficile.

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