L’avantage avec les livres en papier, c’est que cela brûle facilement. D’ailleurs, c’est le travail des Pompiers de brûler les livres, les maisons et même les lecteurs. Car n’oublions pas, la lecture est interdite et toute personne qui ne respecte pas cette loi aura affaire à ces pyromanes aguerris. Prêt à vous plonger dans la chaleur de Fahrenheit 451?
Ray Bradbury a marqué l’histoire de la science-fiction avec son roman/nouvelle « Fahrenheit 451 ». Il revient quelques années plus tard avec son récit qui a maturé grâce à de nombreuses lectures et fait d’histoires, en version bande dessinée américaine avec au dessin Tim Hamilton. Une adaptation réalisée avec l’auteur, n’est pas chose courante dans le monde des comics. C’est ce qui rend peut-être encore plus appréciable cet ouvrage.
On retrouve cette intensité sur l’interdiction de lire. Pourquoi faire d’ailleurs puisqu’on propose à la population de s’immerger dans des écrans géants à leur domicile avec de choses gentilles et drôles. Ainsi les gens n’ont plus à se poser de questions à savoir pourquoi. Plus d’interrogations et les gens deviennent des moutons. Montag rencontre une jeune fille proche de chez lui avec qui il apprécie de discuter.
Mais un jour, après une journée de travail très difficile. Il a vu une femme s’immoler pour brûler avec sa maison et ces livres. En rentrant chez lui, il essaie d’en discuter avec son épouse. Elle ne l’écoute pas, elle lui parle de sa famille, qui est le nom des programmes télé. Il est désespéré de cet enfermement d’esprit et lui demande s’il sait où est passé la jeune fille du bout de la rue. Elle lui dit d’un ton détaché qu’elle est morte. Il sait qu’elle n’est pas morte mais qu’on l’a tué car elle dérangeait. Cet enchainement d’évènements le pousse à se poser des questions. Son supérieur se doute de quelque chose. En plus, il sait qu’il a ramené un livre chez lui.
Montag veut comprendre pourquoi les gens sont prêt à se sacrifier pour du texte écrit. Pourquoi ? Mais les réponses à cette question sont lourdes de conséquence et il va falloir assumer les réponses. Pour cela, il doit fuir et loin, là sont les réponses et là est peut-être la liberté.
J’ai vraiment adoré l’histoire encore une fois. La fidélité au roman/nouvelle est due à l’implication de l’auteur dans l’adaptation. J’ai dévoré les pages où la cruauté de l’homme s’affiche à chaque page. Une société qui incite les gens à devenir des moutons et non des bergers. Cela peut faire quand même penser à notre société où les programmes capable de vendre du cerveau disponible pour acheter du Coca sont de plus en plus nombreux. Les livres très gentils et légers se développent et grignotent des parts de marché. Va-t-il falloir aussi que j’apprenne certains livres par cœur au cas où l’on viendrait chez moi me retirer mes livres ? brûler ma maison ? Que reste-t-il quand on efface l’histoire et les mots?
Un comics qui interroge et qui ne peut laisser aucun lecteur indifférent. Plonger dans l’adaptation et laissez-vous guider par les Pompiers. Vous allez avoir chaud.
Le + : une préface écrite par l’auteur : Ray Bradbury.
Pourquoi ce titre ? Fahrenheit 451 est le point d’auto-inflammation du papier, cela équivaut à 232.8°C, selon Ray Bradbury.
Mon avis sur le roman
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